Coopération L?Algérie et la France accordent leur violon pour parler investissement. Ce mardi, 120 chefs d?entreprise français effectueront une visite à Alger et ce dans le cadre de la troisième édition des rencontres franco-algériennes des chefs d?entreprise. La délégation française sera conduite par Yves Thibault de Silguy, président du comité Algérie du Medef International. Une conférence de presse sera animée le même jour, à l?hôtel Sofitel, conjointement par le Medef et le Forum des chefs d?entreprise. Les membres de la délégation française sont représentatifs de plusieurs domaines d?activité : assurances, banques, conseils aux entreprises, défense, aéronautique, réseaux et système d?information, infrastructures, bâtiment et travaux publics, énergie, transports, hôtellerie, traitement des eaux, environnement et industrie pharmaceutique. Ces retrouvailles, qui interviennent au moment où le «risque» Algérie est revu à la baisse, seront ainsi consacrées à la valorisation des opportunités de partenariat entre les deux pays. Il y a presque une année, les 13 et 14 février 2004, une délégation du Medef, conduite par le même responsable, a séjourné en Algérie et a eu plusieurs entrevues avec des responsables de l?économie algérienne dans le sillage du pacte stratégique scellé par les présidents Bouteflika et Chirac. Il est à mettre en exergue l?évolution positive de la conjoncture économique algérienne. En effet, les 120 chefs d?entreprise français viendront, ce mardi, munis de la bonne appréciation du risque Algérie par la Compagnie française d?assurance-crédit à l?export (Coface). Cette agence de notation a classé l?Algérie dans la catégorie B sous surveillance avec une implication positive depuis décembre 2004. «L?environnement économique et financier a bénéficié d?une conjoncture pétrolière extrêmement favorable permettant d?utiliser pleinement les capacités de production et l?économie algérienne a enregistré des taux de croissance soutenus tandis que les revenus en devises ont atteint un montant inégalé», a estimé récemment la Coface qui a relevé que «cette bonne orientation de l?économie algérienne devrait se poursuivre en 2005 compte tenu de l?extension des capacités de production du gaz naturel». Volet «handicaps», la Coface a noté dans son rapport «la lenteur des réformes structurelles à cause des résistances sociales et politiques». Un accroc qui a tout, de temps laissé, faut-il le rappeler, les investisseurs de tous bords perplexes.