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«La rue pour fuir la violence de mon frère»
Publié dans Info Soir le 08 - 02 - 2005

Parcours Athmane a fui, à 14 ans, la violence de son frère. La non-assistance sociale a fait de lui un délinquant, un drogué et un mal-aimé. «La vie n?est pas un conte de fées» est son expression fétiche.
«Je regrette d?être sorti de la maison, ma mère est morte et je ne l?ai pas vue, lorsque je suis revenu, huit ans plus tard, on l?avait enterrée depuis longtemps. J?ai été sevré de toute sa tendresse, de ses caresses, de ses baisers et de sa présence», raconte Athmane.
Il y a 8 ans, il a quitté le toit familial pour la rue, fuyant la violence d?un frère despote et la passivité d?une mère soumise, qui ne pouvait l?arracher à ses griffes.
Aujourd?hui, il a 24 ans, il erre, jour et nuit, dans les rues de la capitale après avoir vécu dans un centre pour enfants abandonnés.
A 18 ans, il a été mis dehors, comme le stipule la loi. «Je reviens de temps à autre chez moi, mes frères ont grandi, mon frère aîné s?est marié, peut-être qu?il a changé? Je reste une semaine ou un mois ensuite je regagne ma bande, ma rue? La situation s?est stabilisée et moi aussi j?ai grandi», confie-t-il, les yeux hagards. «J?ai appris à humer le diluant lorsque j?ai fugué la toute première fois à Alger. J?en suis dépendant à force d?en prendre. Je fume des joints.»
Après tant d?exil, de solitude et de douleur, l?enfant, devenu jeune homme, confie : «Mon frère me battait sans raison, certes il était le seul responsable, mais pourquoi une telle agressivité, une telle tyrannie, j?étais enfant et je n?avais rien fait. M?aimait-il ? J?étais très jeune et je ne savais rien de la vie, ce n?est pas comme ça que l?on éduque un enfant». Lorsqu?il lui arrive de ressasser sa vie, avec ses amis ou seul, Athmane pleure à chaudes larmes sa malchance, sa solitude, cette misère qui le persécute et sa mère qu?il ne reverra plus. «Dans la rue, j?ai appris le vol, le diluant et tout ce qui est mauvais... Je vole au port du café, du sucre? Et je les revends au marché pour avoir de quoi payer ma nourriture et ma zetla ! C?est lorsque je me retrouve seul, que je me remémore mon passé, j?ai encore mal».
Malgré les hauts et les bas de son existence, il caresse le rêve de se marier et de fonder sa propre famille afin de se stabiliser et de se retirer complètement «du milieu». «Je ne battrais jamais mes enfants, je sais ce que c?est que de battre un gosse, je connais les coups, la solitude, la rue? Je connais aujourd?hui la vie, la vraie, pas celle que l?on m?a racontée à l?école».


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