Chaque malade devra présenter, pour se soigner dans un hôpital donné, une carte d'assuré social ou celle de démuni de la solidarité nationale. A partir de là, une fiche de navette dans laquelle seront consignés tous les actes opérés à l'intérieur de l'hôpital lui est délivrée. C'est une nomenclature des actes et de leur tarification. Une facture sur le coût global des soins est alors envoyée aux bailleurs de fonds ? la Caisse de sécurité sociale ou de la solidarité. Ces derniers payeront les hôpitaux en fonction d'une activité réellement effectuée. Un décret va bientôt être signé dans le cadre de la nomenclature des actes et des coûts, pour l?actualisation des coûts des soins qui datent de 1987. «Les analyses médicales et le scanner, par exemple, nous coûtent très cher. Nous changerons le coût actuel avec un autre plus actualisé, mais pas aussi cher que chez le privé. Parfois, un traitement d?un seul enfant peut nous coûter 13 milliards de centimes. Le scanner est à 5 000 DA chez les privés.» Par ailleurs, M. Bouchama réclame le besoin en urgence de deux grands hôpitaux à Alger qui étouffe «de même que notre établissement s?efforce de faire face, dans la limite de ses moyens, à une demande de plus en plus croissante, son infrastructure demeure en deçà des potentialités nécessaires. La situation détériorée des édifices de l?hôpital qui, vu leur vétusté datant de la période coloniale (1930/1950) et leur ancienneté, ne répondent plus aux nouvelles exigences et aux normes de la pratique de la santé et de l?hygiène hospitalière, l?insuffisance des apports alloués au financement des différentes opérations et actions essentielles dans le fonctionnement du CHU», ajoute-t-il.