Les premiers jalons de la contractualisation commencent à être mis en place. Les objectifs assignés à cette démarche consistent, grosso modo, à amener les établissements publics de santé à appliquer les mesures institutionnelles destinées à assurer une meilleure prise en charge du malade, comme cela est prévu dans le projet de la contractualisation des relations entre les établissements publics de santé et les organismes de Sécurité sociale. La mise en application des éléments de la réforme a commencé le 1er janvier dernier. Le Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Hussein Dey Nefissa Hamoud, ex-Parnet, a organisé, hier, une conférence-débat pour vulgariser le contenu du dossier de la contractualisation. La rencontre s'est déroulée en marge des journées portes ouvertes consacrées au thème et qui ont débuté le 26 février jusqu'à demain. L'idée, à travers cette initiative, était aussi de dire que le malade ne payera pas plus cher les prestations. Le but de ces journées d'information et de sensibilisation, selon M. Talhi, secrétaire général au niveau de l'hôpital, est d'informer la population de cette localité et ses environs du contenu du concept de contractualisation. Celle-ci, explique-t-il, se résume en la redéfinition des relations entre les établissements publics de santé (EHS, CHU, secteurs sanitaires...), les caisses de Sécurité sociale et le ministère de la Solidarité nationale. Pour notre interlocuteur, ces journées ont eu un écho favorable et ont permis à de nombreuses personnes de prendre connaissance de la démarche à suivre pour se faire soigner. Les démunis, par exemple, sont invités à se présenter aux bureaux de l'état civil pour se faire délivrer une carte leur garantissant la gratuité des soins. Les intervenants à la conférence-débat ont évoqué aussi la conduite à tenir par les assurés sociaux et les gens non inscrits à la Sécurité sociale. QUALITÉ ET EFFICACITÉ Côté portes ouvertes, il est à préciser que des dépliants, des panneaux, des pancartes, des affiches ainsi que des banderoles portant des messages et des explications ont été affichés afin d'aider le citoyen à mieux s'informer. « Le sujet a suscité la curiosité de nombreuses personnes grâce au travail de sensibilisation mené par la direction, les comités de quartier, le personnel de l'hôpital et les médias. Cette manifestation a connu une affluence à la mesure de l'importance du sujet. La question concerne directement le citoyen », dira M. Talhi. Ce responsable signalera : « Le malade n'a rien à payer. Il lui est juste demandé de s'identifier s'il est assuré social ou démuni pour être mentionné sur la fiche-navette qui portera aussi toutes les informations concernant les actes médicaux subis par le malade. Cette dernière sera déposée au niveau du bureau des admissions pour être enfin soumise à la caisse d'assurance ou aux services de la solidarité nationale. » Cette contractualisation, poursuit M. Talhi, a pour objectif d'améliorer la qualité des soins et de gagner en efficacité en matière d'organisation. Il s'agit aussi d'insister sur le fonctionnement des établissements publics de soins et des organismes de Sécurité sociale pour arriver à une utilisation rationnelle et optimale des ressources humaines, matérielles et financières mises à leur disposition. La conférence-débat à laquelle ont pris part des représentants du ministère de la Santé, de la direction générale de la caisse de Sécurité sociale et de la Direction de l'action sociale a permis aux représentants des malades et des comités de quartier ainsi qu'au personnel médical de débattre des questions pratiques inhérentes à cette contractualisation. Des explications ont été fournies par les différents acteurs concernés pour la mise en œuvre de cette opération. Une virée au bureau des admissions entièrement informatisé et mis sous la responsabilité d'un médecin nous a permis de relever la maîtrise des nouveaux procédés induits par la contractualisation. A noter que la facturation est calculée sur le prix moyen de la journée d'hospitalisation. Celui-ci est fixé en fonction du type d'établissement et des groupes de spécialités (chirurgicale, médicale, psychiatrie, maternité ou spécialités coûteuses) sollicités. Il varie entre 2000 et 15 000 DA. Actuellement, les établissements publics de santé élaborent des factures sur la base de l'ancienne nomenclature des actes de 1987 appelée à être actualisée. Le décret portant installation d'une commission chargée de l'actualisation de cette nomenclature sera signé prochainement. Cette commission sera présidée par le ministère de la Santé. En revanche, la structure chargée de la tarification sera mise sous la tutelle du ministère du Travail et de la Protection sociale.