Selon une croyance répandue en Algérie, les enfants tiennent soit du côté de leur père et de leurs oncles paternels ? on dit alors i?âmemm, de ?amm, oncle paternel ? soit du côté de leur mère et de leurs oncles maternels ? on dit ikhewl, du mot khal (oncle maternel). Bien entendu, on hérite des qualités et des défauts, et bien souvent, plus des défauts que des qualités ! Ki khwalu (il est comme ses oncles maternels), dit de son fils le mari sarcastique qui veut blesser sa femme ; ma ykhalef-ch a?mummu (il ne diffère pas de ses oncles paternels), dit la mère qui,à son tour, s?engage dans cette guerre des origines. Après tout, dit-on encore, un enfant n?est que le résultat de ses parents : au physique comme au moral, il leur ressemble. Surtout, ajoute-t-on, s?ils sont mauvais. Un proverbe dit, à ce propos : «Yemmah siwana u babah farkh lmrudj : kif yekhredj dak lfrudj ?» (sa mère est une mouette et son père un oiseau des marais : comment peut-être l?oisillon issu de cette union ?) ; la réponse est claire : un oiseau vulgaire ! On reconnaît aussi qu?un enfant n?hérite pas toujours de ses parents : les lois de la génétique n?étant pas réglées comme une horloge, une mauvaise engeance peut sortir d?une bonne famille et une bonne engeance d?une mauvaise famille. C?est ce que dit le proverbe algérois : «Ennewara tekhredj men zzbala, w zzbala tekhrudj m newwara» (la fleur sort d?un tas d?ordures et le tas d?ordures sort de la fleur) ! Une vérité prouvée scientifiquement, le fumier donnant les plus belles plantes et les plantes, en se fanant et en pourrissant, donnent le fumier ! Le proverbe kabyle, lui, dit : «Personne ne ressemble à son géniteur, à l?exception du coucou des montagnes !»