Hier, dans la localité d'Ighil Bouzrou, dans la commune d'Aït Aïssi, le directeur d'une école primaire et son épouse, enseignante, ont été assassinés par balle, par des inconnus qui se sont introduits, par effraction, dans leur domicile, un logement de fonction situé dans l'enceinte même de l'établissement scolaire. Inquiété par des bruits bizarres, M. R., 51 ans, a ouvert la fenêtre de sa chambre et c'est à ce moment-là, qu'il s'est retrouvé nez à nez avec des inconnus encagoulés. La victime a tout de suite été la cible d?un déluge de feu. L'assassin, muni d'un fusil de chasse, l'a criblée de balles. Sa femme, B. S., la cinquantaine, a été, elle aussi, froidement abattue. Affolés et ne sachant quoi faire, les trois enfants des victimes, qui dormaient dans leur chambre, se sont sauvés dans les champs avoisinants de peur d'être, à leur tour, la cible des assassins. Et c'est la fille aînée, âgée d'environ 15 ans, qui a alerté le voisinage, mais c'était déjà trop tard : ses parents étaient morts et les assassins avaient pris la fuite. A 6h, soit deux heures plus tard, les éléments de la Bmpj de Beni Douala se sont rendus sur les lieux. Là, ils ont constaté l'atroce scène avant de relever des indices. Le premier, c'est le fait que les assassins n'ont rien emporté avec eux. A l'intérieur de l'appartement, tout était normal. Et l'affaire devient plus énigmatique encore, quand elle fait rappeler un bien malheureux antécédent ayant secoué la région. En effet, dans la nuit du 18 au 19 janvier dernier, c'est-à-dire la veille de l'Aïd El-Adha, une enseignante a été assassinée par une bande d'inconnus à l'intérieur de son domicile, sis à la cité 2000 Logements à la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou. La victime (B. M., 51 ans) vivait seule et a été apparemment tuée pour avoir résisté aux assaillants qui allaient, selon les enquêteurs, commettre un vol. A l'inverse de l'appartement du couple tué hier, celui de l?enseignante de la Nouvelle-Ville était sens dessus-dessous. De quoi donner le tournis aux enquêteurs, puisque entre les deux scénarios macabres, il y a peu ou pas de similitudes. Sauf peut-être le fait que les trois victimes étaient des enseignants.