Recul Depuis1960, les surfaces réservées à cette culture sont passées de 500 000 à 200 000 hectares, selon la Direction des services agricoles (DSA). Ce recul de la céréaliculture est aggravé par la rareté des ressources hydriques dans cette wilaya, qui dispose de faibles moyens de mobilisation des eaux de surface, captées seulement à hauteur de 24 hectomètres cubes sur un volume estimé à 320 hm3 ; des eaux qui se perdent dans le chott du Hodna sans que personne n?en profite. Les services de l?agriculture et ceux de la conservation des steppes de la wilaya de M?sila ont noté que cette région a été confrontée, pendant plus de deux décennies, à une sécheresse extrême. C?est ainsi qu?en 2001, sur les 118 930 ha consacrés à la céréaliculture, 100 000 ont été sinistrés. Devant cette situation marquée par une sécheresse prolongée, l?Etat a été amené à reconsidérer, de fond en comble, la politique de soutien à la céréaliculture dans cette région. Dans ce cadre, la Chambre de l?agriculture de la wilaya de M?sila a noté que les producteurs n?ont pas bénéficié d?aides pour l'acquisition de semences. Ils souhaitent bénéficier, tout de même, d?alternatives orientées vers la production de fourrages ou d?autres cultures. En outre, le Plan national de développement agricole (Pnda) n?a pas prévu d?aide à la céréaliculture dans la wilaya de M?sila, compte tenu des nouvelles mesures en matière de développement rural et des orientations prévues dans le cadre de la reconversion de l?agriculture. Les prémices de cette reconversion ont commencé, en réalité, à se manifester en 1983, avec la mise en ?uvre du programme de mise en valeur des terres. Les agriculteurs ont alors commencé à produire des maraîchages en cas de disponibilité de puits ou de retenues collinaires. Les services de l?agriculture et des forêts poursuivent l?application des programmes d?intensification et de reconversion agricole et encouragent, depuis deux années, le développement de l?arboriculture, des plantations fourragères et des maraîchages.