Les industries du cinéma et de l'informatique dans le monde ont été transformées par l'invention du DVD (Digital Versatile Disc). Si le petit disque laser semble aujourd'hui universellement accepté, les entreprises du secteur tentent encore et toujours d'en accroître la capacité de stockage et d'en améliorer la qualité d'image et de son. Soucieux de ne pas se laisser devancer, les chercheurs taïwanais viennent de présenter un nouveau format qu'ils ont baptisé FVD (Forward Versatile Disc). C'est grâce à Warren Lieberfarb, patron de Warner Home Video, que le miracle du DVD a eu lieu. Son idée de génie ? Forcer tous les protagonistes de la vidéo à se mettre d'accord sur un standard unique, aussi bien les industriels japonais et européens de l'électronique que les grands studios de cinéma américains. Idée simple en apparence, mission quasi impossible dans la réalité ! Il aura fallu pas moins de trois ans, de 1992 à 1995, au président de Warner Home Video pour faire aboutir ce projet. Le but recherché était de trouver une nouvelle technologie «capable de lutter à armes égales avec la télévision numérique et de relancer le marché de la vidéo». Mais pas n'importe quelle technologie. Le nouveau support devait impérativement inclure une méthode de cryptage suffisamment sûre pour empêcher le piratage. Une alliance IBM-Warner-Toshiba fera le reste. Leurs efforts combinés donneront naissance au DVD, qui viendra au secours de l?industrie du cinéma. Les premiers lecteurs de DVD sont lancés au Japon fin 1996, puis aux Etats-Unis début 1997 et enfin en France début 1998, mais ils coûtent encore très cher. Ce n?est que vers la fin 2002 que les prix ont chuté de façon vertigineuse. Ce qui contribue grandement au succès du nouveau produit.