Le vendredi 23 mai 2003, à Aïn Naâdja, quatre enfants, en l?occurrence Sofiane, Amine et leurs deux amis, ne savaient pas que leur partie de football allait se terminer par un drame. Ils se reposaient après leur match quand quatre jeunes hommes sont venus les accoster avec visiblement de mauvaises intentions. Si Sofiane et ses camarades ont pu s?enfuir, Amine, lui, est vite rattrapé par les quatre voyous : Rachid, Bachir, Aïssa et Madjid. Et c?est sous le regard horrifié et terrorisé des enfants, postés à quelques dizaines de mètres, qu?ils abusèrent de lui l?un après l?autre. Pour libérer leur ami, les enfants n?ont trouvé d?autre moyen que de harceler les ignobles individus avec des pierres. Les assaillants lâchent prise, se ruent sur le petit groupe et réussissent à attraper cette fois le plus jeune des enfants, Sofiane. Profitant de ce moment d?inattention, Amine réussit à rejoindre ses amis et ils s?enfuient, laissant Sofiane entre les mains des quatre violeurs. Le malheureux subira les pires atrocités. Bachir et Madjid abuseront de lui les premiers et s?en iront le laissant aux mains de Rachid et Aïssa. Ces derniers, leur instinct assouvi, tueront l?enfant en lui fracassant le crâne. Ce n?est que quelques jours après que le cadavre du jeune Sofiane est découvert par un berger, qui, à la vue du corps ensanglanté et sans vie, court alerter les gendarmes. Après avoir identifié le cadavre, les gendarmes se rendent à son domicile. La mère de la victime fournit aux enquêteurs des détails précis, selon lesquels, la veille, son fils jouait en compagnie du jeune Amine. Questionné à ce sujet, ce dernier, encore sous le choc, raconte la triste mésaventure en donnant aux gendarmes le nom des agresseurs. Les enquêteurs ne tardent pas à arrêter le groupe. Lors de leur comparution, le 21 février dernier devant le tribunal criminel d?Alger, les quatre violeurs nient les faits fournissant chacun un alibi. Mais ils seront vite «piégés» par le président du tribunal en ce qui concerne leur emploi du temps le jour du drame. De plus, les enfants rescapés cités en tant que témoins sont formels : à la fin de leur récit, ils pointent un doigt accusateur vers les meurtriers. Au terme des délibérations, la cour condamne Rachid et Aïssa à 16 ans de réclusion criminelle. Bachir et Madjid écopent, pour leur part, de 5 ans de prison ferme.