Résumé de la 10e partie Les preuves étaient nombreuses. Gein fut déclaré coupable de meurtre avec préméditation. En 1978, Gein fut envoyé au service de gériatrie du Mendota Mental Health Institute, où il coula des jours heureux jusqu?à la fin de sa vie. Les médecins le décrivirent comme un patient modèle qui s?entendait plutôt bien avec les autres malades, bien qu?il soit assez solitaire. Il mangeait bien et lisait beaucoup. Il aimait discuter avec les psychiatres et accomplissait avec ardeur les travaux qui lui étaient assignés. Il était aimable et même docile ; c?était l?un des rares patients qui ne requérait pas de médicaments pour rester calme. Excepté sa manière déconcertante de fixer les infirmières ou les autres femmes qui passaient devant lui, il était même difficile de dire qu?il était «fou». Le 26 juillet 1984, à 78 ans, Gein mourut à la suite d'une insuffisance respiratoire. Il fut enterré au cimetière de Plainfield, à côté de sa mère. Selon Gein, deux événements de son enfance le marquèrent pour le restant de ses jours. Il expliqua à un psychologue de l?hôpital central d?Etat qu?un jour, il se tenait en haut des escaliers menant à la cave et il avait failli tomber, mais sa mère s?était précipitée et l?avait retenu. Sa mère l?avait empêché de tomber (elle l?avait «sauvé»), mais Gein était certain que quelqu?un l?avait poussé? et sa mère était la seule personne présente aux alentours. L?idée que sa mère ait pu tenter de le pousser en bas des escaliers l?avait vraiment troublé. Son second souvenir était plus sanglant. La famille Gein vivait derrière l?épicerie que tenait Augusta. Il était assez courant qu?ils préparent leur propre viande pour la revendre. Ils s?étaient installés un petit abattoir personnel, où ni Ed ni Henry n?avaient le droit de se rendre. Ce qui excitait évidemment leur curiosité. Un jour, Ed Gein se glissa jusqu?à l?abattoir et jeta un ?il par la porte restée entrouverte. Ses parents étaient en train d?abattre un cochon. Ils étaient couverts du sang de la carcasse, pendue par les pattes arrière à une poutre du plafond. La mère de Gein, les mains dans le ventre du cochon, s?était tournée vers la porte et l?avait vu. Les gens, qui se souvenaient d?Ed Gein enfant, le décrivirent comme un garçon timide et petit, toujours très calme. Il lui arrivait seulement de rire sans raison et à des moments inappropriés. Gein était un peu considéré comme «l?idiot du village», un homme «solitaire, un peu excentrique mais pas méchant», «honnête et travailleur». Gein affirmait détester la vue du sang et n?allait jamais chasser avec les hommes de Plainfield. Augusta répétait à ses fils que les femmes étaient toutes des pécheresses et des menteuses, qu?aucune n?était digne de confiance et qu?elle seule, leur mère, les aimait vraiment. Ed Gein était extrêmement attaché à sa mère et lorsque son père mourut, cet attachement augmenta encore et encore avec les années. Il aimait sa mère tout en la détestant. (à suivre...)