Dimanche, a été ratifiée par 92 pays la convention-cadre interdisant l?usage du tabac dans les lieux publics. Où en est-on en Algérie ? La plupart des personnes questionnées avouent jusqu?à leur ignorance de l?interdiction de fumer dans les lieux publics. «Franchement, je ne le sais pas», dira Kamel, artiste peintre, qui se plaint du «manque d'air» dans les salons de thé algérois. Louisa, elle, appartient à l?autre camp : «Heureusement que les gens ne le savent pas. Ainsi, ils ne vont pas nous interdire de fumer.» Elle se demande : «Pourquoi interdire de fumer aux gens ? c'est leur liberté.» Mais les non-fumeurs semblent ravis d?apprendre la «nouvelle» de la loi. «Pour une fois, on pense à nous !», dira Rachida qui déplore «le manque de civisme» de ses concitoyens. «Un peu d'air pour nos poumons» c'est assurément la «revendication» des non-fumeurs qui sillonnent les rues et fréquentent les lieux publics d'Alger, à la recherche d'un abri, loin de la fumée. «Alger est une ville polluée. Si on rajoute la fumée, c'est le cancer assuré», estime Kader.