Qui arrêtera la marche triomphale de l?USM Alger vers un cinquième titre de champion d?Algérie ? Reléguée à dix points, la JS Kabylie est pratiquement hors course même si mathématiquement les jeux ne sont pas encore faits. L?USMA aura à se déplacer à cinq reprises, alors que la JSK évoluera quatre fois seulement hors de ses bases. Est-ce un avantage ? Pas vraiment, car la JSK a du mal à voyager contrairement à l?USMA qui a récolté plusieurs points à l?extérieur. Les Usmistes possèdent d?ailleurs le meilleur nombre de victoires (14), la meilleure attaque (34 buts) et la meilleure différence de buts (+18) sans oublier la meilleure série de matchs sans défaite (9). La saison précédente, le match retour (à Tizi Ouzou) entre les deux formations avait scellé le sort du championnat. L?histoire s?est apparemment répétée, mais dans l?autre sens puisque ce sont les Algérois, avec le même score (2-1) qui prennent une bonne option pour le titre. Toutefois, les Kabyles gardent l?avantage général avec 19 victoires contre 10 pour l?USMA et une différence de buts de +20. La JSK garde également quelques acquis : 14 ans et 20 matchs sans défaite, de 1969 à 1983, et le plus gros score (7-1) lors de la saison 1988/89. Cependant, depuis le retour de l?USMA parmi l?élite en 1995/96, la tendance penche vers le club de Soustara qui a enregistré 8 victoires contre 6. C?est d?ailleurs le score entre les deux présidents Allik et Hannachi qui ont souvent cultivé une rivalité dépassant même le cadre sportif. Les deux hommes ont souvent fait des déclarations fracassantes qui ont déteint sur leurs supporters. Du fameux match de 1989 à Béjaïa en passant par celui de Tizi Ouzou en 1996 ou bien les affaires Meftah, Moussouni, Hadj Adlane, Bezzaz, Medjoudj et bien d?autres, Allik et Hannachi ne se sont jamais fait de cadeau. Pis encore, leur animosité a fini par mettre un terme aux relations fraternelles qu?entretenaient les deux clubs ainsi que leurs supporters. Autres temps, autres m?urs comme on dit.