De tous les entraîneurs étrangers qu?a connus l?Algérie depuis 1962 à ce jour, ceux des pays de l?Est se taillent la part du lion dans l?histoire du football algérien. Ayant sollicité le renfort de plusieurs techniciens pour la sélection nationale et les clubs, les responsables de la balle ronde nationale, durant la décennie 1970, ont facilité la venue de plusieurs coachs des pays de l?Est. Ainsi, dans le cadre intergouvernemental, l?Equipe nationale a été confiée respectivement au Roumain Makri débarqué au RCK initialement, puis au Yougoslave Rajkov. Selon le témoignage de quelques anciens joueurs qui ont eu à travailler sous la houlette de ces deux hommes, nos anciens capés ne tarissent pas d?éloges sur ses deux grands coachs qui ont effectué un énorme travail à cette époque-là. Toujours dans cette optique, l?EN a découvert par la suite, pendant les années 1980, le Russe Rogov qui a drivé également le WA Mostaganem. Dans la décennie qui suivit, il y a eu un autre Roumain en l?occurrence Pégulé, qui n?a d?ailleurs pas fait long feu. Son compatriote Raduscicu a occupé le poste de DTN au début de cette décennie sans pour autant épater le public algérien par ses résultats. Au niveau des clubs, la JSK semble avoir connu le plus grand nombre de techniciens des pays de l?Est, puisque Popescu, le Roumain Matiga et le Polonais Ziwotko ont tous contribué à donner à la JSK une autre dimension. Mais c?est le Polonais qui a marqué l?histoire du club kabyle en lui offrant plusieurs titres. Associé à Khalef, Ziwotko détient le record de stabilité de tous les staffs techniques en Algérie. Le duo Khalef-Ziwotko a passé 13 ans à la tête des Jaune et Vert.La JSK a été drivée aussi par Guelov à la fin des années 1990. Ce même coach a travaillé à l?US Chaouia et à la JSM Tiaret. Le club de Soustara a été marqué, lui aussi, par le passage d?Akramov alors enseignant à l?Ists et qui avait drivé auparavant l?équipe de Beni Messous. Akramov est actuellement instructeur et conseillé au niveau de la Fifa. Le championnat algérien ne peut également nier le remarquable passage du Bulgare Boban Zetchev. Cette ancienne gloire du football bulgare avait pris part à deux accessions parmi l?élite avec l?USMH et l?US Chaouia. Cette saison, il pourrait faire accéder l?USM Aïn Beïda en super DII. Actuellement, les techniciens de l?Est qui n?ont pas coupé le lien avec le football algérien depuis plus de trois décennies sont les deux Roumains Gigiü et Anghelescu, respectivement coachs de l?US Chaouia et de l?USM Blida. En tout état de cause, les techniciens étrangers sont loin d?égaler la performance établie par le Polonais Ziwotko. Ce constat est aussi valable pour les entraîneurs algériens touchés par une valse, depuis des années déjà, à laquelle ils ne parviennent pas à remédier.