Célébration «2006 sera l'année internationale du désert», a annoncé Chérif Rahmani, ministre de l?Environnement et président de la fondation Déserts du monde. C?est ce qu?a annoncé, hier, lors d'une conférence de presse organisée au siège du ministère de l?Environnement et de l?Aménagement du territoire. Une conférence rehaussée par la présence de plusieurs ambassadeurs dont ceux de la Suisse, de l'Espagne et de la Tunisie qui sont, par ailleurs, des partenaires de la fondation. «Sur proposition des experts, nous avons décidé de célébrer, le désert dans sa dimension culturelle et économique», mais aussi, «contre la désertification» car, «ces deux sujets sont liés». L'orateur fera savoir à l'assistance, que «des actions étaient entamées, dans le but de concrétiser cet objectif». «Nous avons commencé par sensibiliser les institutions internationales et nous avons trouvé une bonne écoute». Un riche programme est retenu à cet effet : «Une action de tous les jours tout au long de l'année 2006.» Il s?agit «d?actions de dimension environnementale» précise le ministre qui cite «l?inauguration de l'institut international des déserts en Algérie, la création de musées et des expositions itinérantes de musées de dimension mondiale». Chérif Rahmani fera savoir que «toutes ces manifestations seront couronnées par un sommet de haut niveau ici, en Algérie qui adopterait la charte des déserts du monde». Le ministre s'est ensuite penché sur l'importance de ce sujet aux multiples dimensions. «Le désert c'est le patrimoine de l'humanité et nous devons le sauver», a-t-il estimé en axant ses propos sur l'importance de ces grands espaces «poétiques et touristiques». «Le désert englobe un milliard d'habitants issus de 40 pays de tous les continents». Ces peuples sont une «véritable richesse» fera remarquer le ministre qui déplore, en outre, le fait que «ces gens sont les premières victimes du réchauffement planétaire». Il a annoncé à ce propos que «l'Etat algérien compte injecter une bonne partie de la fiscalité dans des projets d'intérêt général pour les habitants du Grand Sud». A noter que ces manifestations ont été décidées lors de la 22e session du conseil d'administration du Pnud à Nairobi 2003, sur proposition de Chérif Rahmani. Par la suite, l'assemblée générale des Nations unies a adopté officiellement la proposition. Pour rappel, la Fondation «déserts du monde» est une OIG (Organisation intergouvernementale) créée en 2002 à Alger, elle est membre de l'Ecosoc (Conseil économique et social des Nations unies). Depuis sa création, cette fondation s'est donné comme objectif la reconnaissance des déserts comme lieux de développement.