Les années 1990 ou les années rouges n?ont pas épargné le monde des arts plastiques. Ainsi l?intelligentsia a été la cible de la tendance Fidha, qui «liquida» physiquement intellectuels, artistes et hommes de culture. «Les pertes cruelles, qui ont été enregistrées, affectèrent, et jusqu?à nos jours, la communauté artistique, fragilisant l?équilibre chèrement établi après l??indépendance.» Ahmed Asselah et son fils Rabah Salim furent lâchement assassinés à l?intérieur de l?Ecole supérieure des Beaux-Arts d?Alger. Les terroristes voulaient signifier qu?ils pouvaient frapper au c?ur même du symbole de l?art. «Ce douloureux événement créa une onde de choc ressentie visiblement dans le milieu des arts.» Cet épisode, qui marqua un ralentissement dans les activités artistiques, ne découragea pas pour autant les artistes. Il fallait résister en continuant de peindre. La volonté de survie était plus forte que le négativisme et la tentative d?asservissement.