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Chanson raï
Les raisons d'une décadence
Publié dans Info Soir le 02 - 04 - 2008

Elle était entrée par la grande porte dans nos mœurs.
Elle rythmait notre quotidien. Elle avait vu l'éclosion de talents. Mais le temps a fait son œuvre : la chanson raï a baissé de niveau. C'est du n'importe quoi aujourd'hui. Connaîtra-t-elle un sursaut ?
Les Trophées de la chanson raï, une cérémonie de remise de prix aux meilleures voix du raï initiée par Sid-Ali Akloul producteur d'événements artistiques, et qui se tiendra le 16 avril à la salle Ibn Zeydoun (Riad el-Feth), vise à relever le niveau de ce genre musical qui, selon l'organisateur, Sid Ali Akloul, est au plus bas.
«Le niveau de la chanson raï est aujourd'hui à son plus bas niveau», a-t-il soutenu, ajoutant : «Il est fort regrettable de constater qu'il n'y a pas de qualité. Il n'est donc plus ce qu'il était autrefois.»
S'exprimant sur les raisons de ce déficit, Sid Ali Akloul, également directeur artistique du festival national de la chanson raï, en a évoqué plusieurs. «D'abord, les artistes ne se donnent même pas la peine de faire l'effort artistique de travailler leur produit. Ils entrent en studio, et au bout d'une semaine au maximum quinze jours, ils font sortir un album. Il s'agit là d'un travail vite fait, expédié. L'essentiel pour eux est d'enregistrer. Ensuite, à peine leur album sorti, ils entament aussitôt un nouvel enregistrement avec les mêmes conditions de travail, sans donner au précédent, qui vient juste d'être mis sur le marché, le temps de tourner. Ces artistes qui omettent la qualité et privilégient la quantité, tuent leur produit.»
Sid Ali Akloul, pour qui ces artistes travaillent plutôt pour l'argent que pour l'art, a, ensuite, expliqué que l'autre raison de ce déficit est qu'il y a un réel problème de niveau. «Nos artistes manquent cruellement de conscience ou de maturité artistique», a-t-il dit. Et de poursuivre : «Ils n'ont pas de niveau intellectuel ni de culture. Ils ne savent pas parler. Cela revient à dire effectivement que cela influe instantanément sur leur travail. Leur produit se révèle aussitôt médiocre et d'aucune valeur artistique.» Force est de constater alors que même au niveau des paroles et de la composition musicale, le niveau laisse énormément à désirer. L'instrumentation est pauvre et creuse. Pareil pour le texte. Il est sans couleurs, sans images et n'a même pas une saveur auditive. Il perd de sa valeur sensorielle. Dépourvu de recherche ou d'imagination, le raï est appauvri, clochardisé. Ainsi, Sid Ali Akloul déplore profondément cette calamiteuse réalité dans laquelle végète depuis quelques années la chanson raï. «Je regrette que ces chanteurs n'aient pas une conscience artistique. L'essentiel pour eux est de chanter. Leur attitude porte durement préjudice à la chanson raï qui, elle, est un art, un genre musical avec son histoire et son imaginaire et aussi faisant partie de notre riche patrimoine.»
Et de conclure : «Il est de notre devoir, et cela en tant qu'artiste, de le préserver et de le développer en le fructifiant de manière productive et en lui conférant toute sa dimension culturelle et artistique, et non pas le ramener à un état de non-sens et de médiocrité. »
l Si le raï s'est clochardisé, c'est parce que ceux qui le portent et le représentent ne sont pas de véritables artistes – pas de culture ni de niveau intellectuel. En plus, ils affichent un manque d'intérêt pour leur personne. «Nos chanteurs notamment de raï ne prennent pas soin de leur image», a déclaré Sid-Ali Akloul pour qui il est nécessaire de faire un travail consistant à faire valoir l'image de l'artiste. «L'artiste doit tenir compte de son image qui lui permet de marquer et d'assurer sa présence sur scène», a-t-il souligné, ajoutant : «Nos artistes se désintéressent de leur personne et notamment de leur physique. Or, le physique fait vendre un album. Il s'agit d'un atout dont dispose l'artiste et il doit l'utiliser.» Pour vendre un produit musical, il faut aussi une politique réfléchie de vente. «Il n'y a pas de management dans ce domaine-là», a-t-il relevé, car, a-t-il reconnu, «il n'existe pas de marché artistique». «Il n'y a pas une étude de terrain visant à évaluer les possibilités de vente d'un album, cela est dû au manque de professionnalisme. Les gens du métier (éditeurs et producteurs) ne se conforment pas dans leur travail aux normes internationales. Un nouvel album doit être accompagné d'un support de clip pour passer à la télévision et faire en conséquence la promotion du produit. Il se trouve que cela ne se fait pas chez nous parce que les producteurs préfèrent privilégier l'aspect commercial du produit plutôt que son côté artistique.»


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