Les stations de gravures et peintures rupestres d?Illizi, représentant un capital inestimable pour la connaissance de l?histoire du grand Tassili des Ajjers et du pays en général, risquent, faute d?une prise en charge conséquente, de disparaître à jamais. Certains de ces sites font partie de l?histoire de l?évolution de l?humanité, comme c?est le cas des stations de gravures de Dider, de Tintaghirt et de Tinkadrane dans la daïra de Djanet. Ces stations, qui témoignent de la présence de l?homme dans le Tassili depuis des millénaires, sont, en effet, livrées aux aléas de la nature et aux actes de vandalisme, du fait de mains d?inconscients griffonnant des graffiti de charbon sur les parois gravées et sur les peintures. D?autres sites, tels que Tinkadrane, Taset et Tisras, ont été «complètement endommagés» et ce, avant l?arrivée de l?Office du parc national du Tassili à Djanet. Les dessins ont totalement disparu, faute de moyens de surveillance. Seul le site de Dider est resté intact du fait de la présence d?un poste de gardiennage. A souligner que la sauvegarde et la préservation de ce riche patrimoine sont estimées à 250 agents de gardiennage, en plus des moyens financiers et logistiques, sans lesquels il est impossible de prendre en charge la protection et la surveillance de ce gigantesque parc de 80 000 km2. Des actions d?aides au profit du parc ont été effectuées par la fondation Sonatrach pour la réalisation de postes fixes de gardiennage sur des sites stratégiques, leur alimentation en électricité à partir d?installations à l?énergie solaire et la mise en place de plaques de signalisation dans différents sites touristiques.