C'est dans un cadre visant la protection et la préservation du patrimoine culturel et naturel, initié par le ministère de la Culture et l'OPNT, que trente et un postes de surveillance de sites de gravures seront créés cette année à travers le parc national du Tassili, a-t-on appris auprès de l'Office du parc national du Tassili (OPNT). Les sites de gravures et peintures rupestres qui renseignent sur l'histoire du grand Tassili N'ajers et du pays en général, risquent, faute d'une prise en charge conséquente, de disparaître à jamais, a, toutefois, averti le directeur du parc.Certains de ces sites font partie de l'histoire de l'évolution de l'humanité, comme c'est le cas des stations de gravures de Dider Tintaghirt et de Tinkadrane, situé dans la région de Djanet, qui témoignent de la présence de l'homme dans le Tassili depuis des millénaires. Ces sites sont en effet exposés aux aléas de la nature et des actes de vandalisme par des visiteurs, notamment ceux de Oued Djarat (4 000 gravures), situé à 24 km du chef-lieu de wilaya d'Illizi. D'autres sites de peintures et de gravures de Tinkadrane, Taset et Tisras (Djanet), complètement dégradés, ont subi des altérations et leurs desseins ont totalement disparu, faute de surveillance. Seul le site de Dider est resté intact du fait de la présence d'un poste de gardiennage. La protection et la surveillance d'une manière efficace de ce gigantesque parc de 80 000 km2, classé monument historique par l'Unesco en 1982, nécessite un effectif important d'agents de conservation pour la sauvegarde, la préservation et la protection de ce riche patrimoine, dont les besoins sont estimés à plus de 150 agents de gardiennage, en plus des moyens financiers et logistique, a-t-on précisé.