Offensif Mohamed Raouraoua a accepté d?animer deux interventions radiophoniques à la veille de l?assemblée générale ordinaire de la FAF. Plusieurs sujets d?actualité ont été passés en revue. Comme le bilan de la FAF soumis à l?AG, l?arbitrage, l?Equipe nationale ou le problème des infrastructures, pour ne citer que ceux-là. Tout d?abord, le président Raouraoua a tenu à évoquer le retour à la stabilité des institutions qui gèrent la discipline, depuis la base, c?est-à-dire les ligues de wilaya, jusqu?à la LNF en passant par les ligues régionales et la ligue interrégions et enfin la FAF. La stabilité est donc un grand acquis pour l?équipe dirigeante après tout ce qu?a vécu notre football comme déconfiture y compris au sein des clubs. «Malheureusement, dira Raouraoua, quelques clubs connaissent, ces derniers temps, des crises qui pèsent négativement sur le football national. Sachant que si les clubs ne remplissent pas convenablement leur mission de former et de préparer les joueurs pour les différentes sélections nationales, ces dernières ne peuvent, en aucun cas, rivaliser sur le plan international. Le football algérien est donc l?affaire de tout le monde et non pas seulement celle de la FAF ou de la LNF.» Le premier responsable de la FAF n?omettra pas de signaler que la gestion des compétitions a été la première étape du redressement de notre football et le rôle que joue la LNF dans ce sens. Il expliquera : «Nous disposons, aujourd?hui, de championnats depuis la base jusqu?au sommet malgré toutes les difficultés que rencontrent les ligues de wilaya ou les ligues régionales sur le terrain, quand on sait qu?environ 3 000 rencontres sont au programme chaque week-end. Ce n'est pas rien, sur les plans de l?organisation, de l?arbitrage et de la gestion de la compétition. Je rends hommage d?ailleurs au corps arbitral qui se sacrifie chaque semaine pour la bonne tenue de la compétition malgré les menaces, les agressions et l?environnement souvent hostile dans lequel il officie.» Pour Raouraoua, les supporters et l?opinion doivent se rendre compte de tous ces efforts et vouer un respect à tous ses hommes.En abordant le volet épineux des infrastructures, volet qui a failli entraîner la démission du président, Raouraoua a révélé que la FAF a procédé au recensement de tous les stades se trouvant sur le territoire national dont le nombre dépasse 1 200, soit un record au niveau de l?Afrique et même dans certains pays développés. Les stades homologués sont au nombre de 1 192, alors que seuls 48 sont recouverts de pelouse naturelle, c?est comme si dans ce vaste pays, il n?y avait ni ingénieurs agronomes ni écoles et instituts d?agronomie. 49 autres stades sont, en revanche, en tartan avec une tendance pour l?engazonnement moyennant un support de troisième génération agréé par la Fifa, de plus en plus adapté et adopté par les autorités locales. Dans ce sillage, on apprendra qu?une décision en haut lieu a été prise pour un programme d?urgence pour la couverture de 200 terrains en gazon synthétique annuellement. Ce programme tarde hélas à démarrer. En revanche, Raouraoua a haussé le ton lorsqu?il s?est agi du projet du centre des équipes nationales de Sidi Moussa, mais aussi des attributions de terrains pour les clubs : «Nous n?avons jamais cessé de demander aux autorités de mettre à la disposition des clubs des assiettes de terrain (5 à 6 ha) pour ériger leurs propres centres de préparation et de formation. Cela est nécessaire, car il est inacceptable qu?à la veille d?une échéance importante comme le match contre le Rwanda, la sélection nationale a du mal à trouver un terrain pour s?entraîner et même pour jouer. C?est simple, l?équipe nationale devra parcourir 80 km pour rallier Mostaganem pour s?entraîner car à Oran, il n?y a pas de terrain pour travailler. Et vous voulez qu?on aille à la Coupe du monde !» Le président de la FAF est revenu inévitablement sur le chapitre de l?équipe nationale et de ses choix précédents, précisant que le recours aux techniciens étrangers (Leekens puis Waseige) n?a pas été un échec du moment que la sélection fonctionne aujourd?hui selon la stratégie du premier entraîneur belge qui a opté pour un retour en force des joueurs professionnels. «Admettons que nous n?avons pas des joueurs de haut niveau pour pouvoir rivaliser avec le niveau en cours sur le plan mondial, a martelé Raouraoua. Leekens a ouvert la voie et a mis une démarche méthodologique adéquate pour remettre la sélection sur les rails. Sans parler des aspects organisationnels et logistiques qui ne sont plus un problème pour la FAF et les joueurs internationaux. On a parlé aussi de Rabier, l?actuel entraîneur du Mouloudia d?Alger, comme futur sélectionneur, ce que je démens formellement, car nous n?avons jamais proposé quoi que ce soit à ce technicien et seul Ali Fergani est le sélectionneur national. C?est désolant que la presse se décrédibilise en colportant ce type d?informations.»