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Une image américaine dégradée
ETATS-UNIS-MONDE ARABE
Publié dans L'Expression le 01 - 10 - 2005

Le président Bush a confié de véritables travaux d'Hercule à Karen Hughes pour tenter de restaurer l'image de son administration.
Nommée récemment sous-secrétaire, Karen Hughes, Texane réputée très proche du président George W.Bush, s'est vu confier la mission ‘'impossible'', estiment d'aucuns, de rétablir une image de marque américaine très dégradée. Il convient de relever que les décisions prises ces dernières années par l'administration Bush, singulièrement envers le monde arabo-musulman, ont directement participé à cette détérioration de l'image américaine auprès de cette frange de la population mondiale. Le parti pris, ostensiblement pro-israélien, dans le contentieux proche-oriental, l'invasion et l'occupation de l'Irak, - perçues par les Arabes (et les musulmans) - comme une domination annoncée sur cette partie du monde, les affaires des prisons d'Abou Ghraieb et de Guantanamo, (où des centaines d'Arabes et de musulmans y sont détenus sans jugement depuis plusieurs années), la guerre en Afghanistan sont autant de faits qui ont exacerbé l'antiaméricanisme arabo-musulman. De fait, que ce soit en Egypte, en Arabie Saoudite ou en Turquie - les trois étapes de sa tournée moyen-orientale - Mme Hughes a dû faire le contact de l'énorme déficit de confiance de ces pays envers les Etats-Unis. Les hommes religieux et politiques, la société civile, les journalistes de ces pays, n'ont pas manqué de faire état des griefs qu'ils ont vis-à-vis de la superpuissance mondiale. De fait, les rencontres de l'envoyée du président Bush, avec les politiques, les diplomates et la société civile en Egypte, en Arabie Saoudite et en Turquie l'ont édifiée quant à l'abîme qui sépare, actuellement, le monde arabo-musulman des Etats-Unis qui restent peu sensibles aux états d'âmes de ces régions arabes et musulmanes. Elle a ainsi d'autant mieux mesuré les immenses dégâts qu'a entraînés la politique ‘'musclée'' de l'administration Bush à l'encontre du monde arabo-musulman - qui a la particularité de receler les deux-tiers des réserves mondiales de pétrole et de gaz - auquel le président américain donnait l'impression de vouloir imposer la loi du plus fort, le dompter pour le placer sous la coupe de Washington. De fait, dans un récent rapport, dont a fait état la semaine dernière le Washington Post, une mission gouvernementale américaine, a prévenu que «l´image et la réputation des Etats-Unis ne sauraient être plus mauvaises à l´étranger» et certains pays arabes, indique-t-elle, «perçoivent le président George W.Bush comme une plus grande menace que le chef d´Al Qaîda, Oussama Ben Laden». Selon la même source, une mission d´enquête qui s´est rendue l´an dernier au Moyen-Orient a trouvé « qu´il existe une colère profonde et durable envers les politiques et les démarches américaines ». C'est sans doute cette détérioration de l'image américaine qui a incité le président Bush à nommer une des ses proches, Karen Hughes, sous-secrétaire, avec la mission essentielle, sinon unique, de restaurer, autant que faire se peut, une image américaine négative, dont la politique de George W. Bush -singulièrement à l'encontre des régions arabes et musulmanes - en est l'une des causes. Sa tournée sur le ‘'terrain'' et ses passages en Egypte, en Arabie Saoudite et en Turquie, ont convaincu Karen Hughes que les dégâts sont en effet énormes. De fait, se trouvant mardi à Istanbul, Mme Hughes a confié aux journalistes qui l'accompagnaient: «C´est confirmé, il s´agit d´un défi énorme», faisant ainsi référence aux commentaires de la presse égyptienne, notamment, qui a considéré comme «mission impossible» la tournée de la sous-secrétaire américaine. Karen Hughes a même indiqué, après son entrevue avec le chef de la diplomatie turque, Abdallah Gül, qu'elle «comprenait mieux» l'antiaméricanisme des pays arabo-musulmans, «voisins de palier» (expression du ministre turc des Affaires étrangères) de l´Irak. Elle indiqua à ce propos, Abdallah Gül, "m´a dit «quand vous (les Américains) parlez de la guerre en Irak, (...), cela veut dire là-bas, et ici, nous parlons de notre voisin d´à côté». MGül n'aurait pu mieux expliquer la situation induite par l'occupation de l'Irak. Ainsi, Mme Hughes, spécialiste en communication - qui a largement contribué à forger l´image du président américain - a été chargée, officiellement, de «redorer le blason des Etats-Unis après la guerre en Irak». Peu de temps après sa prise de fonctions, Mme Hughes a estimé que les Etats-Unis devaient réagir "plus rapidement et de façon plus agressive aux informations erronées qui, selon elle, circulent sur son pays. Il lui sera en tout état de cause difficile de restaurer une image américaine à tout le moins négative qui cumule un énorme déficit auprès non seulement des Arabes et des musulmans mais également dans le monde. De fait, la diplomate américaine aura, à n'en pas douter, du pain sur la planche pour venir à bout de la méfiance arabe que la chaîne satellitaire américaine Al Hurra créée spécialement à cet effet, n'a réussi ni à limiter ni à réduire. Mme Hughes a pu mesurer au Moyen-Orient l'énormité d'une mission dont les difficultés lui confèrent la dimension de travaux d'Hercule.

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