Budget 100 millions de dinars, c?est le montant de l?enveloppe allouée chaque année à la prévention. La prévention, représentée par un important service, le Semep, vit de dures conditions de travail. Ce service est, en effet, sinistré depuis le séisme du 21 mai 2003, date à laquelle il a perdu son local de Baraki et d?autres biens. Actuellement, il poursuit difficilement ses activités dans une maison de jeunes. «Nous avons besoin de locaux, de services à nous plus adéquats avec des moyens didactiques pour pouvoir mener à bien notre mission», déclare le docteur Aouchiche, médecin chef au secteur sanitaire d?El-Harrach et responsable du Semep. «Nous avons tout perdu lors du séisme du 21 mai 2003», déclare-t-elle. Outre la lutte contre la rage, le Semep organise des dizaines de programmes d?intervention et de prévention sur le terrain telle la lutte contre les maladies contagieuses. Le Semep est un service épidémiologique de médecine préventive existant depuis les années 1980. Il compte des professionnels et des médecins spécialistes depuis les années 1990. Il s?occupe de la prévention au niveau du secteur sanitaire d?El-Harrach et est dirigé par un médecin spécialiste en prévention et épidémiologie. Le secteur sanitaire d?El-Harrach couvre quatre communes, dont chacune possède un bureau d?hygiène où se fait la déclaration obligatoire de cette zoonose. Au cas où un citoyen se présenterait au bureau d?hygiène à la suite d?une morsure ou d?une griffade, le Semep entame immédiatement une enquête épidémiologique en se déplaçant sur le lieu où se trouvait l?animal ainsi que le domicile du malade. Le Bureau communal d?hygiène (BCH) procède alors à l?abattage. «Bien que touchés par la décennie noire et également sinistrés, nous avons, tout de même, un service très performant», déclare M. Ghouila, directeur général du secteur sanitaire d?El-Harrach. «Avec les modestes moyens du bord, nous avons la situation en main», poursuit-il. «Nous disposons d?un traitement suffisant pour une petite épidémie, mais en cas de circonstances graves, notre secteur ne pourra pas répondre à la forte demande et aux besoins en soins. L?aide de la tutelle, la Dsps et les responsables, est indispensable. Les chiffres ne font que s?accroître. Je tire la sonnette d?alarme», ajoute-t-il. A El-Harrach, il est signalé le plus grand taux de prolifération de chiens errants et de rats surtout pendant la période estivale. En 2004, 1 926 animaux errants ont été capturés dans cette commune, un chiffre qui a plus que doublé par rapport à 2001 où 188 animaux avaient été capturés.