L?importation des véhicules de moins de trois ans pourrait faire l?objet d?interdiction à partir de juin prochain lors du débat sur la loi de finances complémentaire 2005, au Parlement. Si tel était le cas, quelles en seraient les conséquences sur les plans économique et social ? Info ou intox ? «Le 9 juin prochain est la date butoir de la mise en application de l?interdiction de l?importation des véhicules de moins de trois ans.» Cette information circule depuis quelque temps dans les milieux intéressés de près par la question. Interrogé, Omar Moualhi, directeur de la communication au niveau de la DG de la douane a répondu : «La loi de finances complémentaire 2005 ne prévoit rien du tout. C?est une décision politique, le président de la République et le ministre de l?Industrie ont fait des déclarations dans ce sens. A ce jour, au niveau de la DG de la douane, nous n?avons rien reçu d?officiel. Cette importation des véhicules de moins de trois ans est toujours en vigueur.» Par ailleurs, aucun texte n?est parvenu à l?APN dans ce sens. Tout ce que nous savons c?est que «le débat sur la loi de finances complémentaire aura lieu au mois de juin». Pour rappel, c?est lors de sa visite du car-ferry «Tassili II», que le chef de l?Etat a promis de remédier à «cette question d?importation des véhicules de moins de trois ans, qui, très souvent, ne reflètent pas leur véritable année de construction». Quand on sait que ce marché représente 52 milliards de dinars, soit 700 millions de dollars, et qu?une entreprise comme l?Entmv a réalisé un chiffre d?affaires de 74 000 milliards de centimes, particulièrement grâce au transport de 130 000 véhicules, on ne peut que s?interroger sur les conséquences d?une suspension. En outre, cette dernière a été conditionnée par la concrétisation des montages de véhicules en Algérie par les concessionnaires. Ce qui n?est toujours pas évident.