Engagement Le Premier ministre israélien a exclu tout retrait de Jérusalem-Est et du plateau du Golan. Aux prises depuis des semaines avec des députés de son parti représentant «l?aile dure» du Likoud, sur le statut des colonies de la Cisjordanie, le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, a fixé, hier, lors d?une rencontre avec 13 de ces députés, les limites des concessions sur les territoires occupés autant vis-à-vis des Palestiniens que de ses contradicteurs au Likoud. Ariel Sharon, tout en ayant exclu des concessions sur Jérusalem-Est et le plateau du Golan, selon la radio publique israélienne, a refusé de céder aux députés «rebelles» qui le pressent d?annexer des territoires en Cisjordanie. Sharon a ainsi assuré qu'il n'y aurait pas de retrait de Jérusalem-Est, conquise et annexée en 1967 et où vivent plus de 200 000 Palestiniens, ni sur le plateau du Golan, également conquis sur la Syrie en 1967 puis annexé, a précisé la radio. Ces annexions n'ont pas été reconnues par la communauté internationale. En revanche et en perspective des négociations avec la direction de l?Autorité palestinienne post-Arafat, le Premier ministre israélien a affirmé qu'il n'y aura plus de retrait unilatéral comme celui qu'il compte mener dans la bande de Gaza cet été. «Tout autre éventuel retrait supplémentaire ne sera plus unilatéral comme cela doit être le cas dans la bande de Gaza, mais devra avoir lieu dans le cadre de négociations avec les Palestiniens», a-t-il précisé. Sharon a, par ailleurs, exclu la proposition des «rebelles» du Likoud, lesquels préconisaient une annexion des principales colonies en Cisjordanie en échange de leur soutien au projet de budget 2005. De toute façon, le Premier ministre leur a infligé un coup sévère, hier, en obtenant l'approbation du projet du budget par la commission des finances du Parlement. Ces «rebelles» avaient menacé un temps de mettre leur veto au budget à la commission de finances, sachant que sa non-adoption par le Parlement avant le 31 mars entraînerait la chute du gouvernement et la tenue de nouvelles élections, ce qui entraverait l'application du plan de retrait de la bande de Gaza. Le Premier ministre a également réitéré son refus de soutenir la tenue d'un référendum sur l'évacuation de la bande de Gaza et des 8 000 colons israéliens installés dans cette région, a ajouté la radio.