Indice Les images montrent notamment un véhicule soupçonné, selon Al-Arabiya, d'avoir servi à l'attentat. La chaîne de télévision Al-Arabiya a diffusé, hier soir, des images enregistrées par une caméra de surveillance du secteur où a eu lieu l'attentat ayant coûté la vie, le 14 février, à l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri à Beyrouth, quelques secondes avant l'explosion. Un pick-up Mitsubishi blanc circulant très lentement sur un tronçon de route emprunté quelques secondes plus tard par le convoi de Hariri apparaît sur ces images enregistrées, selon la chaîne, par la caméra de sécurité de la banque HSBC, non loin du lieu de l'explosion. Ces images auraient, selon la chaîne, servi à la commission d'enquête de l'ONU qui a rendu cette semaine son rapport après une mission à Beyrouth. Selon le commentateur de la chaîne, le pick-up a, en 12 secondes, couvert une distance qu'il aurait normalement dû couvrir en 4 secondes avant de pénétrer dans le secteur où s'est produite l'explosion. Il précise en outre, que le véhicule disparaît du champ de vision de la caméra 1 minute et 9 secondes avant l'explosion qui a tué Hariri ainsi que 18 autres personnes au moins. Pour rappel, le rapport de la commission d'investigation de l'ONU publié jeudi montre du doigt la Syrie pour avoir fait augmenter les tensions politiques juste avant l'attentat à la bombe qui a tué Hariri et souligne d'importants défauts dans l'enquête menée par les autorités libanaises. Cet attentat a été vivement condamné par la communauté internationale. D'autres attentats ont suivi l'assassinat du Premier ministre libanais Rafic Hariri, notamment, celui, de samedi soir, qui avait, à son tour, suscité des inquiétudes. «Les Etats-Unis condamnent fermement l'attentat qui a eu lieu au nord de Beyrouth samedi soir», avait déclaré le porte-parole adjoint du département d'Etat, Adam Ereli, quelques instants plus tard. Idem, pour Paris, qui avait fortement condamné l?opération tout en appelant à la «préservation de la stabilité du Liban», a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Jean-Baptiste Mattéi, dans une déclaration publiée hier. Cet attentat a renforcé les appels de l'opposition à décapiter le système sécuritaire, mis en place par la Syrie, en limogeant les chefs des services de sécurité libanais, qu'ils qualifient de «pouvoir parallèle» à la solde de Damas. Le Liban est paralysé par une crise politique depuis l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.