Le stade du 5-Juillet a été le théâtre d?une soirée colorée où les Mouloudéens, poussés par plus de 80 000 spectateurs, ont surclassé les Saoudiens de l?Ittihad de Djedda. 1 but à 0, un chef-d??uvre de Benali, c?est le score de la rencontre. En dépit de la «petitesse» du résultat, le MCA entreprend de grands espoirs pour passer ce cap. Pour sa très attendue sortie en quarts de finale aller de la Ligue des champions arabe, le Mouloudia d?Alger n?a pas été du tout ridicule en s?offrant l?Ittihad Djedda, même si cela a été difficile à se concrétiser et à dix-huit minutes de la fin du temps réglementaire. Le seul représentant algérien dans cette épreuve lucrative aurait pu s?assurer un meilleur avantage, si Daham avait réussi à transformer la belle passe de Braham-Chaouch à la 55? en une ouverture du score. Ce ne fut pas le cas, mais il ne faut pas non plus faire la fine bouche sur cette précieuse victoire que les coéquipiers du capitaine Benali, auteur d?un but splendide sur coup-franc, iront défendre bec et ongles dans moins de trois semaines à Djedda. Devant une foule encore une fois plus nombreuse que lors du match face au Zamalek, le Doyen a donc trouvé la solution pour l?emporter, prouvant par là que l?Ittihad Djedda, champion d?Asie en titre, n?était pas un client quelconque, mais plutôt un adversaire redoutable, difficile à manier ou à prendre à défaut. Avec une défense bien regroupée, beaucoup d?engagement dans les duels et un pressing sur le porteur du ballon, les Saoudiens ont gêné énormément les Algérois dès l?entame du match où le jeu s?est beaucoup plus concentré au milieu du terrain et où la bataille faisait plutôt rage. Jouant parfaitement la ligne, la défense de Djedda a piégé à plusieurs reprises le duo d?attaque du MCA Daham-Braham-Chaouch, même si à ce propos l?arbitre assistant Walid Shaban s?est montré un peu trop pointilleux et excité à lever à tout prix son drapeau. Les Mouloudéens ont essayé de presser leurs vis-à-vis, notamment sur le flanc gauche avec un Babouche très entreprenant et un Maouche au four et au moulin. Mais les attaquants algérois manquent de soutien et de solution à l?approche de la surface de réparation, car les longues transversales étaient à l?avantage d?une athlétique défense saoudienne. De leur côté, les hommes d?Iordanescu ont tenté de prendre de vitesse l?arrière-garde du Mouloudia en sollicitant à chaque fois le Colombien Herrera et le Brésilien Ricardo, s?appuyant sur un Abou Cheghir assez en verve sur l?aile gauche. Ce sont d?ailleurs les Saoudiens qui se sont montrés dangereux en première période avec ce tir de Ricardo (28?) dégagé en deux temps par Saoula ou bien ce ratage de Coulibaly sur un centre qui a failli permettre au Brésilien d?ouvrir le score à la toute dernière minute. La seule tentative mouloudéenne a été l??uvre de Daham qui, récupérant une déviation de Braham-Chaouch, s?en est allé face au gardien, mais le retour de Tokor lui a été fatal. Le MCA est bousculé dès l?entame de la seconde mi-temps où Ouahid avait pris la place de Selmi, blessé. Les Saoudiens veulent reprendre sérieusement le match à leur compte, mais après dix minutes, c?est le MCA qui s?offre la meilleure occasion du match lorsque Braham-Chaouch, toujours provocant dans le dos de la défense de l?Ittihad, sert idéalement Daham qui tire sur le gardien Mohamed Zaïd. Le stade alors s?enflamme et sort de sa torpeur en poussant les joueurs du Mouloudia, même si la frayeur est venue du côté saoudien avec un parfait sauvetage de Saoula face à Ricardo à la 70?. Deux minutes plus tard, c?est la libération avec ce coup-franc magnifique de Benali qui laissera le gardien saoudien debout sur sa ligne sans la moindre réaction. Le MCA et sa forte galerie sont ainsi récompensés par tant d?efforts. Ce but pique à vif les Saoudiens qui vont essayer de se rattraper, mais il se cogneront à une bonne défense du Mouloudia emmené par un Coulibaly en état de grâce et un duo Diakité-Dellalou, se battant sur toutes les belles. Devant, Benali et consorts chercheront Sidibé et Braham-Chaouche, mais sans succès. Le score en restera là à la grande satisfaction du public et de l?entraîneur Rabier, convaincus que leur équipe a fourni un bon match (ou le match qu?il faut), en attendant la manche retour qui s?annonce encore difficile, mais pas impossible pour une équipe appelée à convaincre à l?extérieur cette fois-ci. Car contrairement à la phase précédente, il s?agit là d?une élimination directe d?où l?importance du match retour, même si le MCA partira le 21 mars prochain sur le terrain de l?Emir Fayçal avec un petit, mais précieux avantage.