Efforts «Avec toutes les insuffisances, nous tentons de donner à nos élèves une bonne formation basée sur la pratique», estime M. Boussebeha, directeur des études à l'Ecole paramédicale du CHU Mustapha. «Nous avons plusieurs spécialités : sages-femmes, prothésistes dentaires, TS de santé?», précise le directeur, qui ajoute : «Nous avons 290 étudiants dans les différentes spécialités et toutes classes confondues. Notre programme est conforme au programme français, qui est une référence en la matière.» Et de détailler cette formation : «La première année, les étudiants effectuent des études théoriques, par la suite, ils se spécialisent. A partir de la deuxième année, les étudiants effectuent des études théoriques et pratiques.» Ahmed Mebarki, enseignant, estime, pour sa part, que «malgré les lacunes, nous dispensons le maximum de connaissances à nos étudiants». «Cet endroit s'appelle la salle de simulation», explique M. Mebarki, assisté par Mme Hyder, infirmière principale. Un mannequin est installé sur un lit. «C?est le malade dans son lit», précise l'enseignant. «Les étudiants doivent apprendre, sur ce mannequin, comment faire une intraveineuse et bien d'autres soins», explique Mme Hyder. Cependant M. Mebarki déplore le manque de moyens : «Regardez dans quelles conditions nous travaillons ! Ce matériel est dépassé !» Dans la foulée, le directeur des études déplore que des services au niveau de l'hôpital Mustapha «refusent de recevoir les stagiaires que nous orientons vers eux dans le cadre du stage pratique. Ils prétextent un sureffectif.» Alors, «nous nous débrouillons comme nous pouvons en faisant intervenir nos anciens étudiants pour introduire des stagiaires dans les services». L'autre problème, auquel font face les responsables de cette école, c'est la surcharge des classes. «D'abord, il y a insuffisance de locaux par rapport au nombre des étudiants. Ensuite, les classes qui existent s?avèrent trop exiguës, ce n'est pas possible de donner une leçon normalement lorsque l'enseignant a, devant lui, plus de 80 étudiants», estime le sous-directeur des études. Ce n'est pas tout. Les enseignants du paramédical souffrent d?autres problèmes : «Nous sommes sous-payés. Nous n'avons pas de documentation ni Internet ni rien», estime M. Mebarki. «Auparavant, lorsqu'un enseignant accompagnait un stagiaire dans un service, il recevait une indemnité de contagion, car il existe réellement risque de contamination. Ces dernières années, nous refusons d'accompagner les stagiaires dans les services à risques. Cela s'est répercuté sur le niveau des étudiants.»