Danger 150 décharges publiques, dont 39 seulement sont contrôlées et recensées, ce qui menace l'environnement et la santé des citoyens. Entre 400 et 450 tonnes d'ordures ménagères sont quotidiennement déversées dans des décharges à travers la wilaya, dont 35 à 40% dans des décharges non contrôlées en dépit des multiples opérations de destruction de ces sites, situés pour la plupart aux abords des routes ou au sein même des cités. Des dispositions ont été prises pour y remédier, notamment en instituant des sanctions contre toute personne s'adonnant au dépôt anarchique des ordures. Le projet du centre d'enfouissement technique de Ras Bouira, dont le lancement des travaux est prévu pour le mois de mai prochain, contribuera à l'amélioration de cette situation. Ce centre devra couvrir l'ensemble des besoins des villes de Bouira, Haïzer et Taghzout pour une durée maximale de 20 ans, selon la fiche technique du projet, dont le coût est estimé à 190 millions de dinars. En matière de création d'espaces verts, il est, par ailleurs, constaté que la wilaya de Bouira est très loin de la norme universelle avec une moyenne qui n'est que de 0,24 m2 par habitant. Le directeur de l'environnement a indiqué que près de 18 000 arbustes, sur un objectif de 24 000, ont été plantés depuis le début de l'année. Les dernières intempéries enregistrées aux mois de janvier et de février ont affecté les jeunes plants nouvellement mis en terre. Par ailleurs, dans le cadre des travaux d'utilité publique, cinq espaces verts ont été réalisés à travers des villes de la wilaya, parallèlement au projet de boisement des rives de deux barrages, dont celui de Telesdit. En dépit de son caractère agricole, la wilaya subit la pollution industrielle en raison notamment de l'existence de 159 huileries, et plusieurs cours d'eau sont menacés de contamination à cause, surtout, de négligences en la matière. Les huileries ne sont pas la seule source de pollution industrielle, car il existe plusieurs unités industrielles dans la région qui exigent une prise en charge de leurs déchets, à l'instar de la cimenterie de Sour El-Ghozlane, de l'entreprise de détergents de Lakhdaria et de l'unité de tannage de Oued El-Bardi.