Essor La vocation agricole de la région fait des heureux parmi les investisseurs locaux. Accrochée aux premiers contreforts de l'Atlas blidéen, la commune de Bouinan, dans la wilaya de Blida, tire ses revenus essentiellement de l'agriculture qui occupe 90% de la superficie de la commune, estimée à 7 309 hectares. Les principales spéculations agricoles de la région sont les agrumes, les cultures fruitières et, dans une proportion moindre, les maraîchages. Créée en 1886, la commune de Bouinan compte une population de 30 000 habitants dont la plupart sont originaires du douar Beni Misra. Située au carrefour des villes de Soumaâ, Boufarik et Larbaâ, la ville de Bouinan constitue un passage incontournable non seulement pour les agriculteurs, mais aussi pour les spécialistes du conditionnement et de l'emballage des produits agricoles et les menuisiers. A Bouinan prospère une importante industrie du bois, orientée vers la fabrication de caisses d'emballage en bois pour le conditionnement de toutes sortes de fruits. Les petites scieries et les menuiseries, qui pullulent à la périphérie de la commune, détiennent plus de 60% du marché régional de l'emballage en bois. Depuis quelques années, la commune de Bouinan est devenue le centre d'une florissante activité agricole, à savoir les pépinières d'arbres fruitiers tels que oliviers, pruniers, pêchers, pommiers, amandiers, orangers qui sont cultivés et choyés sur les piémonts de Chréa, si propices à ce type de cultures. Les pépiniéristes de Bouinan se sont rapidement bâti une solide réputation pour la qualité de leurs plants, notamment l'olivier qui se vend à raison de 300 DA l'unité. Outre l'activité agricole, une bonne partie de la population est occupée dans la caisserie (fabrication de cageots en bois pour l'emballage), une activité très prospère dans la région, mais qui a causé de sérieux préjudices au patrimoine naturel soumis à des opérations régulières de coupe sauvage de bois. A l'instar des autres communes de la wilaya, Bouinan a énormément souffert des affres du terrorisme et ce n'est qu'à partir de 1999 que la commune a été sécurisée, ce qui a permis le retour des familles. Il y a lieu de souligner dans ce contexte que plus de 150 aides ont été accordées à ces familles pour les encourager à regagner leurs régions d'origine.