"Extravagance" Deux jeunes, au train de vie extraordinaire, attirent l?attention des policiers. Ali est informé par des voisins, que sa maison venait d?être combriolée. Il était chez ses parents, dans une ville de l?intérieur du pays, lorsque son voisin du dessus l?appelle au téléphone pour lui apprendre la mauvaise nouvelle. Il est fou de rage et s?en veut d?avoir laissé l?appartement vide, il aurait pu y laisser un neveu ou un cousin. Certes pour se prémunir des voleurs justement, il avait placé de solides barreaux aux fenêtres. Le 6 mai 2001, Ali arriva à Alger. Il dépose ses enfants devant le commissariat de Bab El-Oued. Quant à lui, il décide de déposer plainte en tout premier lieu. Le policier qui le reçoit, lui conseille de rentrer chez lui, pour dresser la liste des objets volés quand il découvre sa maison, quelques instants après sa femme et ses enfants, il se rend vite à l?évidence. Les voleurs ont mis l?appartement sens dessus dessous et ils ne sont repartis qu?après avoir trouvé ce qu?ils cherchaient à savoir : l?argent, et il y?en avait une grosse somme. C?est dans un sac jeté sous le lit de la chambre à coucher qu?Ali avait caché 229 millions de centimes que sa femme lui avait toujours demandé de déposer à la banque. Aujourd?hui, Ali se rend à l?évidence, sa femme avait raison, mais il est trop tard. Les policiers qui entament l?enquête avec 48 heures de retard, se retrouvent devant une affaire difficile, d?autant qu?ils n?ont aucun indice. Mais, en fins limiers, les inspecteurs de la police judiciaire de Bab El-Oued, en ont vu d?autres. Ils se mettent aussitôt à fouiner dans le milieu de jeunes délinquants et surtout de ceux ayant déjà eu des antécédents dans le cambriolage de maisons vides. Ils ne glanent aucune information de ce côté-là. Sans se lasser, ils continuent leur travail de fourmi. Dans une ruelle proche du commissariat un jeune homme, connu de services pour quelques larcins, montre depuis quelques jours de véritables signes de richesse. Il roule avec un scooter flambant neuf et dépense sans compter. Farid âgé de 20 ans est pourtant issu d?une famille pauvre. Ses voisins à qui l?envient. Depuis quelques jours, il est en compagnie de Nazim, un enfant âge de 14 ans, de jour comme de nuit. Le duo est accusé de tous les maux. Lorsque ces informations parviennent aux policiers de la sûreté urbaine de Bab El-Oued, des agents sont affectés pour tirer cette affaire au clair.. Bien entendu, les inspecteurs commencent par suivre les allés et venues du duo qui dépense de grosses sommes d?argent. Au début, les policiers pensent qu?ils sont dans le trafic de drogue et c?est pour cela qu?ils retardent leur intervention. Après plusieurs filatures qui s?avèrent vaines, les inspecteurs finissent par appréhender les deux jeunes pour les interroger. Farid se présente comme un citoyen modèle qui a appris les leçons du passé. «Certes, j?ai commis des bêtises auparavant, mais je me suis rangé une fois pour toutes», dit-il à l?inspecteur qui l?interroge. Il reconnaît la possession du scooter, mais acheté grâce à l?argent gagné à la sueur de son front. Malgré les questions précises, Farid tient bon. Le deuxième suspect, à savoir Samir, tente, au début, d?éluder les questions des policiers, mais il finit par lâcher le morceau, lorsque les policiers décident de convoquer les parents. Il reconnaît tout simplement que lui et son ami avaient commis un casse qui leur a rapporté gros. Les deux mis en cause sont alors remis à la police judiciaire.