L?Agence nationale de développement des PME, sera discutée, demain, mercredi, en Conseil de gouvernement, a annoncé, hier, Mustapha Benbada, ministre des PME et de l?Artisanat. C?était en marge de la première «Conférence sur l?entreprise familiale en Algérie : challenges et opportunité», organisée à l?hôtel Sheraton (Club des Pins), par le Cercle d?action et de réflexion autour de l?entreprise (Care) et la Société financière internationale (SFI) d?Alger. Le ministre a appelé les entreprises à éviter l?informel et de bien formuler l?information sur ces entreprises. «Certaines entreprises travaillent dans l?informel, donc dans l?évasion fiscale.» Sur l?application de la loi de finances 2005, Benbada a proposé la bonification du taux d?intêret pour les entreprises qui travaillent dans la transparence dans le domaine de leur comptabilité et leur gestion. Les entreprises familiales algériennes, selon le ministre, sont généralement créées sur fonds propre, mais elles vivent des problèmes financiers chroniques. «Il en existe beaucoup en Algérie, la plupart des PME sont familiales, mais leur nombre exact et reél n?est toujours pas connu. Peu d?études ont été faites», ajoute Benbada. Quelques entreprises ont atteint l?envergure des grandes entreprises étrangères avec l?ouverture très importante sur le partenariat avec les multinationales. Parmi les entreprises familiales algériennes, figurent SIM,Tonic Emballlage, Cévital, la conserverie de l?Est,... Pour l?étranger, Michelin, Microsoft, BMW et beaucoup d?autres correspondent, selon Joseph Despature, P-DG du groupe Damart (la septième génération) et président 2004 de Family Business Net-Work, aux 2/3 du produit national. Le ministre appelle toutes les entreprises à s?ouvrir davantage sur leur entourage, l?administration et sur l?étranger. Me Samir Hamouda, avocat agréé près la Cour suprême voit, de son côté, qu?il faudrait qu?il y ait partout dans le système économique des invitations aux déclarations. «Une moindre pression fiscale pourrait favoriser l?emergence de l?économie informelle», précise-t-il. Selon lui, la création de l?association nationale des chefs d?entreprises permettrait un dialogue permanent avec les pouvoirs publics et les partenaires sociaux. Pour sa part, M. Slim Othmani du groupe (Rouiba et Coca-Cola) et gérant de la nouvelle conserverie familiale de jus Rouiba, qui emploie actuellement 350 employés, voit que le dialogue avec les pouvoirs publics devrait être plus ouvert. «Ils devraient penser à ce que les chefs d?entreprises se structurent en patronat crédible et efficace pour preuve, le patronat algérien actuel n?est pas présent aujourd?hui.»