Dans un entretien accordé à la revue «Indices» du Conseil National Consultatif pour la Promotion des PME dont le premier numéro est sorti hier, le ministre de la PME et de l'artisanat, Mustapha Benbada, a affirmé que l'objectif de créer 200. 000 PME en cinq ans était à la portée du secteur. «C'est un objectif réaliste!» a-t-il estimé. Selon lui, les amendements introduits par la LFC 2009 visent une amélioration de l'environnement global de la PME, une lutte accrue contre la fraude et le secteur informel, un meilleur accès aux crédits et une diminution notable de la pression fiscale et parafiscale. «On s'attend à une accélération du rythme de création de PME vers la fin de l'année pour atteindre, dès 2010, la barre de 40. 000 PME ». En outre, plusieurs des mesures contenues dans cette loi visent le renforcement de la compétitivité de la PME à travers notamment l'introduction du concept de la «préférence nationale». En revenant sur ces mesures édictées pour protéger l'économie nationale, M. Benbada a néanmoins reconnu que l'ouverture de l'économie nationale a fragilisé jusqu'ici un grand nombre d'entreprises algériennes. Mais, comme chacun sait, l'économie mondiale se globalise, de jour en jour et l'Algérie ne peut-être en reste. C'est pourquoi M. Benbada s'est résous à cette évidence -que l'ouverture de notre pays sur son environnement est- et restera incontournable. D'après lui, le gouvernement s'attelle à organiser une insertion positive de l'économie nationale dans ce marché global. «Le challenge, étant de réduire au minimum les inconvénients engendrés par l'ouverture du marché national et de valoriser, en même temps, les atouts que recèle indiscutablement notre pays. Dans cette optique, l'Etat doit s'imposer résolument comme une force de régulation et de contrôle de la sphère économique». L'objectif affiché étant de protéger les intérêts du pays y compris ceux de ses entreprises. Pour le ministre, si tous les mécanismes de soutien à la création d'entreprises nonobstant les dispositifs institutionnels de garantie des crédits d'investissements fonctionnent correctement, «il y a de quoi être vraiment optimiste!» Nous assistons, en effet, ces derniers mois, à une mobilisation, sans précédent, de l'Etat autour de la PME, objet actuellement de toutes les sollicitudes. Globalement dans ses grands axes, l'évolution du système économique algérien privilégie, certes, la création de la PME nationale. D'un autre côté, l'entreprise algérienne développe, de plus en plus, selon Benbada des stratégies managériales innovantes, de vrais exemples à suivre. La création d'entreprises s'opère désormais dans des activités qui se diversifient de jour en jour, grâce au niveau de formation de jeunes postulants, souvent désireux d'investir des créneaux neufs. En outre, les investissements dans les infrastructures de base n'ont pas encore révélé l'étendue de leurs potentialités. Pour le ministre, il n'y a aucun doute: «l'espoir est de mise!» S'agissant des secteurs d'activités sur lesquels devra s'appuyer en priorité ce programme quinquennal 2009-2014, Benbada révèlera l'intérêt particulier porté par les pouvoirs publics aux projets d'investissements dans les créneaux industriels d'une manière générale. Il citera toutefois les industries des TIC, les biotechnologies, la chimie, la pharmacie, le médicament, l'électronique, les industries de base comme la sidérurgie, le plastique, la métallurgie et les composants automobiles qui peuvent constituer, selon lui, des créneaux industriels porteurs et structurants pour l'économie nationale. En conclusion, il s'agit, pour lui, d'asseoir, à travers la création des 200.000 PME, une véritable base économique.