Annonce «Un institut euroméditerranéen spécialisé dans la formation et la recherche dans le domaine de la gestion hospitalière sera domicilié en Algérie.» Telle a été la déclaration d?intention des participants à la première conférence euroméditerranéenne sur le rôle du gestionnaire dans le renouveau du secteur public de la santé, organisée par le Syndicat des gestionnaires de la santé (SGS), mercredi dernier à l?hôtel Sheraton (Club-des-Pins)avec la participation de grands experts venant de neuf pays de la rive méditerranéenne. Cet institut serait en concurrence avec plusieurs pays depuis quelque temps. «Nous avons sensibilisé la CEE, la tutelle et plusieurs autres organismes nationaux et internationaux en plus de la tutelle et nous sommes en train d??uvrer pour que son siège soit ici en Algérie et nous sommes très optimistes, car il y a une grande chance de l?avoir chez nous .Toutes les conditions sont réunies», déclare Rabah Barr, vice-président du SGS. «L?institut servira à nos voisins du Maghreb et même dans le cadre du Nepad», dira M. Zebbar, secrétaire général du SGS. Cette rencontre, une première en Algérie, a été couronnée par d?autres recommandations mettant en exergue la réforme hospitalière. «La réforme devrait davantage privilégier la place qu?occupe l?hôpital dans la société en tant que service public par excellence, mondialiser et moderniser la gestion hospitalière en introduisant la gestion par objectifs et un plan de travail hospitalier défini, renforcer les connaissances et les compétences des gestionnaires et la nécessité de revoir le statut du gestionnaire dans la réforme hospitalière lui accordant plus de liberté de gestion de son établissement.» «Ces établissements sont appelés à s?adapter à leur nouvelle tâche dans le cadre d?une loi spécifique sollicitée par les gestionnaires. Cette réforme que nous revendiquons est un rejet de tout ce qui est anarchie, approximation, médiocrité, entrisme, gâchis et malhonnêteté dans la gestion», explique M. Zebbar. Et d?appeler à la modernisation de la gestion des hôpitaux et l?installation d?un nouveau plan comptable national. «Si les établissements sanitaires publics ont bénéficié d?un budget conséquent et de moyens énormes, ils doivent se démarquer d?une gestion administrative pure qui ne convient plus à leur nouveau statut et à leur nouvelle démarche donc avec une vision moderne de la gestion». Pour rappel, cette rencontre vient à la suite de la première rencontre Euro-Méd organisée par le ministère de la Santé, il y a quelques jours et qui a traité du thème du financement du secteur de la santé et du développement économique.