Les travaux de la rencontre euroméditerranéenne sur la gestion des établissements de santé ont débuté, hier à Alger, en présence de plusieurs gestionnaires de structure de santé de la région méditerranéenne. Cette rencontre offre « un espace d'échange, de débat et de confrontation d'expériences afin d'en tirer les meilleurs enseignements en matière de gestion des établissements de santé », a souligné le président du Syndicat national des gestionnaires, M. Zebbar. Il a indiqué que cette rencontre « devrait faire la lumière sur la meilleure manière de mener une transition d'une gestion administrative des établissements de santé à une nouvelle démarche basée sur une vision moderne de la gestion ». Pour lui, ces établissements sont appelés à s'adapter à leur nouvelle tâche dans le cadre d'une loi spécifique sollicitée par les gestionnaires et pour laquelle le ministère de la Santé a répondu favorablement ajoutant que cette loi va être débattue et enrichie par les élus du peuple. Plusieurs communications ont été présentées par des gestionnaires d'établissement de santé algériens et étrangers sur des thèmes tels « Les enjeux de la nouvelle gestion du secteur public », « Le rôle et la mission du gestionnaire dans la mise en place des réformes ». Cette rencontre a également, selon M. Zebbar, l'objectif de créer un espace méditerranéen de concertation et de lancer l'idée de la création d'un institut euroméditerranéen spécialisé dans la formation et la recherche en gestion hospitalière et de construire des ponts avec les différents syndicats de la région de la Méditerranée. Pour le syndicat des gestionnaires, la problématique intervient à point nommé. Cette rencontre a également inscrit à son ordre du jour le cas de l'hôpital d'Oran qui ne cesse d'attirer des foudres. Cet hôpital universitaire, inauguré en 2003, pose réellement un problème de gestion en raison de la nouvelle forme juridique qui lui est assignée. Par ailleurs, un protocole d'accord a été signé par l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et le Syndicat des gestionnaires de la santé (SGS) visant notamment à « asseoir une culture du partenariat et le débat libre et démocratique pour la réflexion et la prise de décision en matière de développement de la santé ». Sidi Saïd s'attaque aux cliniques privées Le secrétaire général de l'Union nationale des travailleurs algériens (UGTA), Sidi Saïd, n'a pas manqué de relever, lors de son intervention à ces travaux, la « surfacturation » pratiquée dans les cliniques privées. Pour lui, il est inconcevable que des Algériens continuent à payer des actes médicaux à des tarifs exorbitants alors que la facture est souvent erronée. Interrogé sur ce point précis et sur tous les « dysfonctionnements », le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière Mourad Redjimi se défend en disant : « En l'absence de plaintes, je ne peux rien faire. » Mais il soulignera que la nouvelle nomenclature qui sera établie mettra un terme à tous ces dépassements.