Patrimoine La wilaya recèle plus de 500 sites archéologiques. Une richesse à préserver. Des pièces archéologiques (bustes, statuettes, tombeaux, etc.), voire des restes de villes entières, datant d'une époque très lointaine, sont encore, selon un archéologue, enfouies dans cette région qui dévoile, peu à peu, certains des nombreux secrets sur lesquels elle veille jalousement. De par sa position stratégique exceptionnelle, Guelma, l'ancienne Calama, a atteint, à une certaine époque, un seuil de prospérité important, inscrivant ainsi, selon des spécialistes de la région, à tout jamais, son nom dans l'histoire des civilisations. La diversité des sites et leur particularité donnent à cette wilaya l'aspect d'un véritable musée à ciel ouvert, assimilé à un deuxième Tassili par les archéologues, qui mettent également en relief le rôle joué par cette région à travers différentes civilisations. Selon les historiens et les archéologues, cette ville, appelée jadis Malaca, jouissait d'un passé rayonnant, du fait des atouts dont elle disposait, tels sa position géographique proche des villes de Annaba et Constantine, son important réseau routier ainsi que ses 1 800 mètres de conduites d'eau potable, dont les restes sont, à ce jour, perceptibles à travers les écritures et autres sculptures puniques de l'époque, qui demeurent l'empreinte indélébile de son passé historique et civilisationnel. Les Phéniciens ont été, selon ces archéologues, les premiers à avoir donné le nom de Malaca à cette région. Ils l'ont sculpté sur des pierres et des tableaux. Les Romains, qui ont par la suite investi la région, ont écrit ce nom en utilisant leur langue, le latin, de la gauche vers la droite, ce qui a donné le nom de Calama que l'histoire a continué à transcrire, au côté d'un autre, celui de Setoul en référence à une bataille, menée en 109 avant J.-C., par le roi Jugurtha contre les Romains, dans la région de Aïn Nechma, au sud-ouest de la ville, selon le livre d'un professeur d'histoire, intitulé Empreintes civilisationnelles de l'histoire de l'Algérie. A cette époque, Calama, qui avait atteint une embellie économique et était un centre de rayonnement culturel et civilisationnel, était le lieu de prédilection des princes numides ainsi qu'un bastion pour le roi Jugurtha et ses troupes, affirment ces sources. Plusieurs ouvrages ont été réalisées, à cette époque : le théâtre romain, d'une architecture exceptionnelle et d'une capacité de plus de 4 000 places, illustre la beauté de ces ouvrages ; il a été construit par une prêtresse nommée Ania Alia Ristouta, qui avait dépensé à l'époque plus de 400 000 pièces d'argent pour son édification. L?ancienne muraille de la ville, s'étalant sur huit hectares, bâtie par les Romains, restaurée par les Byzantins et les Français, figure également parmi ces ouvrages d'art de l'époque, au même titre que le musée à ciel ouvert où sont gardés les bustes et statuettes dont celle, unique, de saint Augustin à l?époque où il était enfant.