Mesures La guerre menée par la Cnas contre la fraude sera renforcée par de nouveaux outils qui entreront en vigueur avant la fin de l?année. «Le système du code-barres remplacera la vignette pour un meilleur contrôle dans l?opération de remboursement des médicaments.» C?est ce qu?a indiqué, jeudi, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, lors d?une journée d?étude portant sur le fonctionnement et le programme de la Cnas pour l?année 2005. Ainsi, le procédé en question aura pour effet, selon le ministre, de démasquer toute tentative de fraude et d?alléger le coût exorbitant que doit supporter la Cnas en matière de remboursement de médicaments. Une facture qui est en augmentation constante passant de 33 milliards en 2003, à 40 milliards de dinars en 2004. «Ce qui est intolérable», affirme le ministre. D?où la nécessité du système du code-barres. La Cnas se chargera de définir les informations se rapportant à ce code. Elle devra également convaincre les professionnels du métier ? fabricants et importateurs ? à adopter ce procédé avant la fin de l?année en cours. Par ailleurs, la Cnas, dans son combat contre la surmédicalisation, invite les praticiens à ramener la prescription aux médicaments essentiels évitant au maximum les médicaments de confort. Les maladies chroniques feront, de leur côté, l?objet d?un enregistrement sur des registres appropriés. «Des mesures qui devront être rigoureusement appliquées si l?on veut mettre un terme à la falsification que connaît le secteur», dira le ministre. Dans ce contexte, il affirme avoir donné des instructions aux directeurs des agences pour veiller à l?application stricte de la loi pour faire barrage aux fraudeurs notamment en matière de remboursement par le biais du CCP et par voie bancaire. «La généralisation du payement par chèques postaux ou bancaires va alléger la pression sur les centres en plus du fait de mettre un terme à la triche», a-t-il dit. Le conférencier n?a pas hésité à fustiger certains éléments de la Cnas qui «ne veulent pas se soumettre aux instructions concernant le rigueur dans le contrôle médical, alors que le centre d?archives de la Cnas représente un véritable champ de trafic». Comme remède, il plaidera pour l?installation, dans chaque service et salles d?archives, de personnel spécialisé. La justice a été saisie, de son côté, pour que «toute affaire de fraude soit dévoilée», selon le ministre qui affirmera que personne ne sera épargné.