Décision «Le système forfait-hôpitaux disparaîtra à la fin de l?année 2005», a indiqué Tayeb Louh. La 2e édition de l?Euromed, qui s?est déroulée hier, a été consacrée au financement de la santé. Dans ce contexte, le professeur Mourad Redjimi, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a affirmé : «En attendant la finalisation des volets liés à la nouvelle loi sanitaire, à la contractualisation des modalités de paiement entre les structures hospitalières et les bailleurs de fonds ainsi que la mise en ?uvre des nouvelles règles de gestion allant dans le sens de la satisfaction de la demande par l?optimisation des ressources, le financement actuel du système de santé doit être réévalué.» Pour ce faire, il faudra «passer d?un système forfaitaire global de financement, basé sur l?évaluation, et se rapprochant des coûts réels tout en préservant l?équité en matière d?accès aux soins». Pour sa part, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a annoncé, en marge d?un séminaire sur la contractualisation à Annaba, que «le système forfait-hôpitaux disparaîtra à la fin de l?année 2005. Ces structures sanitaires ont bénéficié de 27 milliards de dinars en 2004 et de 35 milliards de dinars en 2005». Il a ajouté que pour mettre fin à la fraude et éviter les pertes enregistrées par la Cnas, «celle-ci envisage de mettre en application, avant la fin 2005, le code à barres sur la vignette et une identification exacte du type de médicaments à acquérir à travers trois couleurs de vignettes». Il s?agit du rouge pour les médicaments dits «percepts», à savoir les plus coûteux, le vert pour les génériques, à moindre coût et enfin le blanc pour les médicaments non remboursables. Ces mesures ont été prises, car la facture des importations des médicaments a doublé entre 1999 et 2004, selon le ministre des Finances, Abdellatif Benachenhou. Elle est de 967 725 millions de $. Bien que Redjimi ait souligné que «les ressources financières affectées au système de santé se caractérisent par une courbe ascendante depuis 2000, la part du budget santé par rapport au budget global de l?Etat est à peine supérieure à 8%». Or le ministre des Finances a déclaré : «Les dépenses de la santé ont connu un excédent de 100% en cinq années, de 1999 à 2005.» Il a précisé : «Sur les 5 milliards de $ alloués au secteur, 65% sont destinés aux ressources humaines, 20% aux médicaments et 15% à l?équipement.» Ce qui représente 8% du PIB (Produit intérieur brut).