Pour contrecarrer les fraudeurs et maîtriser les coûts réels des remboursements des médicaments, la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) envisage de mettre en application, fin 2005, le code à barres sur les vignettes. L'autre démarche adoptée par cette institution sociale pour mieux se rapprocher de ses assurés consiste en une identification exacte du type de médicament qu'ils sont appelés à acquérir à travers les trois couleurs de vignettes. La première, rouge, concernera les médicaments dits percepts, c'est-à-dire à coût élevé ; la deuxième, verte, intéressera les médicaments génériques, généralement à un coût de loin moindre et à la portée de tous ; la troisième vignette, de couleur blanche, est destinée à l'identification des médicaments non remboursables par la CNAS. « Je peux annoncer que rien ne sera plus comme avant en matière de gestion des médicaments. La mise en application du code à barres sur les vignettes et les trois couleurs - rouge et verte pour préciser l'origine du médicament percept et générique, et celle blanche pour le non-remboursement - fixeront le consommateur même illettré. Infalsifiable, le code à barres devrait nous permettre de mettre un terme à la fraude très préjudiciable à notre caisse. L'ensemble de nos partenaires, notamment les producteurs et les importateurs, devront se conformer à cette nouvelle mesure qui sera mise en application avant la fin de l'année 2005 », a indiqué le directeur général de la CNAS en visite de travail à Annaba. Ces deux initiatives ont été favorablement accueillies par les consommateurs, constamment ballottés entre le médicament percept, très coûteux, et celui générique, rarement disponible, ou entre celui remboursable et non remboursable. « Il fallait y penser depuis longtemps. Il m'est arrivé de demander des médicaments génériques au pharmacien avec toujours la même réponse négative. Je ne sais pas lire. Donc, j'achète ce que me donne le pharmacien. Maintenant, je sais que le médicament à vignette verte est bénéfique. Avec ces trois couleurs de vignette, le consommateur sera fixé dès le premier coup d'œil sur les étalages de l'officine. Il est dommage que la CNAS n'ait pas pensé à le faire bien avant », a commenté Mme Souhila H., fonctionnaire et mère de famille.L'annonce de ces deux mesures a été faite en marge du séminaire sur la contractualisation que Annaba a abrité au titre de wilaya pilote. Leur application complètera l'opération contractualisation qui vient d'être lancée à Annaba. Invité à donner son avis sur la question, le directeur général de la CNAS a précisé : « Annaba est en quelque sorte notre laboratoire pour la mise en application de différentes opérations tendant à l'amélioration des prestations de services fournies par notre institution. Le simple fait de généraliser par la suite ces opérations est révélateur du résultat obtenu à partir de Annaba. »
