Résumé de la 34e partie La mère d?Aladdin remarqua que tout le monde, dans la rue, était joyeux. Elle apprit que c?était le mariage de Badroulboudour. La mère d'Aladdin comprit bien que son fils voulait faire usage de la lampe pour empêcher, s'il était possible, que le mariage du fils du grand vizir avec la princesse ne vînt jusqu?à la consommation, et elle ne se trompait pas. En effet, quand Aladdin fut dans sa chambre, il prit la lampe merveilleuse qu?il y avait portée, en l'ôtant de devant les yeux de sa mère après que l'apparition du génie lui eut fait une si grande peur ; il prit, dis-je, la lampe, et il la frotta au même endroit que les autres fois. A l'instant, le génie parut devant lui : «Que veux-tu ?, dit-il à Aladdin. Me voici prêt à t'obéir comme ton esclave, et de tous ceux qui ont la lampe à la main, moi et les autres escIaves de la lampe. ? Ecoute, lui dit Aladdin, tu m'as apporté jusqu'à présent de quoi me nourrir quand j'en ai eu besoin ; il s'agit présentement d'une affaire de tout autre importance. J'ai fait demander en mariage au sultan la princesse Badroulboudour, sa fille ; il me l'a promise et il m'a demandé un délai de trois mois. Au lieu de tenir sa promesse, ce soir, avant le terme échu, il la marie au fils du grand vizir ; je viens de l'apprendre et la chose est certaine. Ce que je te demande, c'est que, dès que le nouvel époux et la nouvelle épouse seront couchés, tu les enlèves et que tu les apportes ici tous deux dans leur lit. ? Mon maître, reprit le génie, je vais t'obéir. As-tu autre chose à me commander ? ? Rien d?autre pour le présent», repartit Aladdin. En même temps, le génie disparut. Aladdin revint trouver sa mère ; il soupa avec elle avec la même tranquillité qu'il avait de coutume. Après le souper, il s'entretint quelque temps avec elle du mariage de la princesse, comme d'une chose qui ne l'embarrassait plus. Il retourna à sa chambre et il laissa sa mère en liberté de se coucher. Pour lui, il ne se coucha pas, mais il attendit le retour du génie et l'exécution du commandement qu'il lui avait fait. Pendant ce temps-là, tout avait été préparé avec bien de la magnificence dans le palais du sultan pour la célébration des noces de la princesse, et la soirée se passa en cérémonies et en réjouissances jusque bien avant dans la nuit. Quand tout fut achevé, le fils du grand vizir, au signal que lui fit le chef des eunuques de la princesse, s'échappa adroitement et cet officier l'introduisit dans l'appartement de la princesse son épouse, jusqu'à la chambre où le lit nuptial était préparé. ll se coucha le premier. Peu de temps après, la sultane, accompagnée de ses femmes et de celles de la princesse sa fille, amena la nouvelle épouse. Elle faisait de grandes résistances, selon la coutume des nouvelles mariées. La sultane aida à la déshabiller, la mit dans le lit comme par force et, après l'avoir embrassée en lui souhaitant la bonne nuit, elle se retira avec toutes les femmes ; et la dernière qui sortit ferma la porte de la chambre. (à suivre...)