Que ce soit à l?accueil, au niveau de l?entretien ou de l?hygiène, nos hôtels sont indignes de nos paysages. Et même la beauté majestueuse du Hoggar, pour laquelle un touriste allemand s?est dit prêt à mourir, ne peut faire oublier l?aspect rebutant de ces établissements ni le manque total de professionnalisme du personnel. Un véritable paradoxe caractérise le secteur du tourisme en Algérie. D?un côté, un déficit énorme en qualité de services, capacité d?accueil, formation du personnel, restauration et savoir-faire des spécialistes, de l?autre un potentiel extraordinaire et alléchant sur toutes les régions du vaste territoire algérien avec le Sud, et la côte qui s?étend sur plus de 1 200 km, surtout. Cette situation a été payée au prix fort par ce secteur stratégique, puisque notre pays occupe la dernière place concernant les destinations touristiques au Maghreb et même sur le continent africain. De nombreux animateurs du secteur estiment que l?Etat est directement responsable de cette situation. «Que ce soit dans le privé ou dans le public, l?Etat a mis beaucoup de temps pour réagir aux mutations des techniques de prise en charge de ce secteur et de la réactualisation de notre législation», souligne un opérateur du Sud qui ajoute : «Les infrastructures hôtelières ont été aussi l?une des causes principales de ce retard.» Aucune stratégie claire n?a été adoptée pour le classement des hôtels et leur adaptation aux normes internationales, ajoute l?opérateur. Le classement des infrastructures hôtelières est l?un des aspects importants qui, jusque-là, n?ont pas été pris en compte. C?est pour prendre en charge cet aspect, qu?une commission nationale a été installée dernièrement.