Résumé de la 2e partie Le professeur Kockel, qui autopsie le corps présumé de Tetzner, doute que le cadavre soit le sien? En rentrant, le professeur se dit que la compagnie d?assurances qui lui a demandé de faire l?autopsie a bien raison de douter que le corps retrouvé dans la voiture soit celui de Tetzner. Les os du cadavre sont trop fins pour être ceux d?un homme de vingt-neuf ans, de surcroît à la carrure puissante. Ils font plutôt penser à ceux d?un adolescent, du moins d?un jeune homme qui n?a pas encore fini sa croissance ! Cette affaire lui rappelle une affaire en cours et qui préoccupe à la fois la police et la médecine légale de Fulda. C?est encore un commerçant, cette fois de trente-deux ans, Heinrich Alberding, qui a disparu le 1er janvier 1928 au cours d?un déplacement à Francfort. Un mois après, on retrouve une lettre où il affirme avoir été séquestré par des commerçants concurrents. Comme il avait découvert qu?ils s?adonnaient au trafic de stupéfiants, il craignait qu?ils ne cherchent à se débarrasser de lui. Au cas où il serait tué et qu?on découvrirait son corps, il a demandé qu?on fouille son veston où il cacherait un bout de papier, donnant d?autres informations sur ses ravisseurs. Enfin il a donné son adresse. Le message a été écrit en cachette des ravisseurs et jeté dehors dans l?espoir que quelqu?un le découvre et le remette à la police. Quelques mois après, en août 1928, on découvre un corps dissimulé dans un épais bois, non loin de la petite ville de Saalfeld. Dans le crâne du mort est logée une balle. Non loin de là, on découvre, cachés dans un trou, des vêtements qui semblent être ceux de la victime, notamment un veston et, comme annoncé dans la mystérieuse lettre, on trouve un mot, de la même écriture. «Ma dernière heure est maintenant arrivée. Prévenez la police de Fulda.» L?épouse de Alberding, à qui on montre le billet, reconnaît aussitôt l?écriture de son mari. Elle s?empresse d?aller réclamer à sa compagnie d?assurance l?assurance vie que son mari a souscrite en sa faveur s?il venait à mourir, soit soixante mille marks. L?assureur, flairant l?escroquerie, a demandé au professeur Ernst Giese, de l?Institut de médecine légale de l?université d?Iéna, d?examiner les restes découverts dans le bois. Après avoir étudié les vertèbres du squelette, Giese déclare, sans ambages, que ce squelette est celui d?un jeune qui n?avait pas encore terminé sa croissance, un adolescent ou un jeune homme. En tout cas, ce ne pouvait être celui d?un adulte de trente-deux ans ! Un autre savant, le professeur Stadmüller, de l?Institut de médecine de Göttingen, arrive à la même conclusion par un autre procédé. C?est ainsi qu?il utilise les photographies de Alberding pour reproduire sur du papier transparent la forme de son crâne et la superposant sur le crâne du squelette, il constate qu?elle ne correspond pas du tout. Au moment où Kockel se penche sur le cas de Tetzner, l?affaire n?a pas encore connu son épilogue. Signalons, cependant, qu?en 1934, la police mettra la main sur Alberding qui se cachait dans sa chambre à coucher à Fulda. Il sera condamné à mort, mais on ne connaîtra jamais l?identité du squelette? L?affaire Tetzner connaîtra-t-elle le même épilogue ? (à suivre...)