Résumé de la 22e partie n Le cadavre calciné, est-il réellement celui de Erich Tetzner, mort dans un accident de la circulation ? Le professeur Kockel, chargé de l'autopsie, a des doutes. Kockel se retourne vers le représentant d'assurances. — dites-moi, quel âge avait Tetzner ? — vingt-neuf ans, dit le représentant. — Vous en êtes sûr ? demande Kockel. — Oui, dit le représentant. Mais pour être plus sûr, il consulte le dossier de Tetzner qu'il a apporté avec lui. — C'est bien cela, Erich Tetzner, né en 1903… — Votre dossier indique peut-être sa constitution physique ? — Oui, dit le représentant, il était plutôt vigoureux : 1,70 cm, des épaules très larges… Kockel hoche la tête : les restes qu'il a examinés ne correspondent pas du tout à cette description, surtout les os… Comment un homme de vingt-neuf ans, de surcroît vigoureux, peut-il présenter une ossature d'adolescent ? — Vous soupçonnez quelque chose ? demande l'assureur — Oui, dit le professeur. — nous sommes sûrs que cet homme est un escroc ! — je ne serai pas aussi catégorique que vous, mais je doute que le cadavre soit celui de Tetzner ! — il faudra des preuves… — c'est ce que nous allons demander ! — la veuve veut toucher son argent. — ne lui versez rien… — une déclaration peut-être. — je dois d'abord être sûr ! Mais pour le moment, il ne peut encore rien dire. En rentrant, le professeur se dit que la compagnie d'assurances qui lui a demandé de faire l'autopsie, a bien raison de douter que le corps retrouvé dans la voiture soit celui de Tetzner. Les os du cadavre sont trop fins pour être ceux d'un homme de vingt-neuf ans, de surcroît à la carrure puissante. Ils font plutôt penser à ceux d'un adolescent, du moins d'un jeune homme, encore en pleine croissance ! Cette affaire lui rappelle une affaire en cours et qui préoccupe à la fois la police et la médecine légale de Fulda. C'est encore un commerçant, cette fois-ci de trente-deux ans, Heinrich Alberding, qui a disparu le 1er janvier 1928 au cours d'un déplacement à francfort. Un mois après, on retrouve une lettre où il affirme avoir été séquestré par des commerçants concurrents. Comme il avait découvert qu'ils s'adonnaient au trafic de stupéfiants, il craignait qu'ils ne cherchent à se débarrasser de lui. Au cas où il serait tué et qu'on découvrirait son corps, il a demandé qu'on fouille son veston où il cacherait un bout de papier, donnant d'autres informations sur ses ravisseurs. Enfin il a donné son adresse. Le message a été écrit en cachette des ravisseurs et jeté dehors dans l'espoir que quelqu'un le découvre et le remette à la police. (à suivre...)