Coopération Au cours de son séjour à Alger, le détachement naval français mènera un exercice avec les forces navales de la marine algérienne. Un détachement de la marine française a fait escale, samedi, au port d'Alger, dans le cadre de l'échange de visites entre les marines algérienne et française. Il a été accueilli au port d'Alger par le colonel Abdelmalek Abbad, commandant de la base navale d'Alger, et des officiers des forces navales. L?amiral Huffel, qui a animé une conférence de presse à bord de la frégate française anti-sous-marine «Montcalm», expliquera que l?exercice en question baptisé «Raïs Hamidou 05», se déroule pour la première fois au large des côtes algériennes du 21 au 26 mai. Il s'inscrit, selon lui, dans le «cadre général de la dynamique de partenariat et d'amitié» entre l'Algérie et la France. L'exercice sera dirigé conjointement depuis la terre par des équipes composées de personnels algérien et français. Il comporte deux phases : la première se déroulera à quai avec des conférences et des briefings, alors que la seconde sera menée au large et comportera des exercices aéro-maritimes ainsi que des opérations de surveillance maritime, de visite et de contrôle de navires. Durant cet exercice, les forces navales algériennes engageront la frégate «Mourad Raïs», la corvette «Raïs Hamidou», un patrouilleur des garde-côtes et un aéronef de patrouille maritime. La marine française participe, quant à elle, avec la frégate anti-sous-marine «Montcalm» et son hélicoptère Lynx embarqué à bord, le patrouilleur de service public «Grèbe» ainsi qu'un avion de patrouille maritime Atlantique 2. «L'objectif est d'atteindre, dès la fin de cet exercice, le plus haut niveau d'interopérabilité possible entre les deux marines, tant en termes matériels qu'en termes de personnel», a précisé l'amiral français. Il a ajouté que l'Algérie et la France «?uvrent ensemble pour établir des relations favorisant le partage des expériences et des connaissances», en vue, a-t-il dit, de «répondre au mieux à d'éventuelles situations de crise et de risques maritimes comme les accidents de pollution, le trafic illicite ou encore les catastrophes en mer». Evoquant la lutte antiterroriste et l'émigration illégale, le conférencier a estimé qu'il s'agit de deux questions «extrêmement complexes» qui nécessitent, à ses yeux, des «moyens considérables» pour la surveillance de la Méditerranée. «La mer est une chance, mais elle est également porteuse de risques. On ne peut pas dire que le risque du terrorisme n?existe pas en Méditerranée. L?Algérie l?a vécu. Ce risque existe, la difficulté est de savoir quelle est son intensité et comment il va frapper», a-t-il dit. Il citera, à cet effet, les rapts ainsi que les prises de contrôle d?un bâtiment de passagers ou encore du transport de personnes liées au terrorisme ou de matériel et armes comme risques à éviter «grâce à la concertation et à la contribution de tous». Pour ce faire, il a appelé à la mise en place d'un système de surveillance maritime efficace pour, a-t-il suggéré, «faire face à tout danger ou risque majeur en Méditerranée».