Débat La version arabe de «La politique nationale du livre - Guide pratique» de Alvaro Garzon, de l'Unesco, vient de paraître. Le directeur général de la Bibliothèque nationale, Amine Zaoui, a précisé, à cette occasion, que «les premières assises sur le livre tenues avec la participation de l'Unesco en septembre 2002 ont permis d'instaurer un dialogue sur le livre, notamment entre les autorités publiques et les professionnels du livre». Il a, par ailleurs, déploré «l'absence d'une chaîne de l'industrie du livre en Algérie», précisant que «l'éditeur assume le rôle d'imprimeur et de distributeur en même temps». «Sur 120 maisons d'édition déclarées, quatre éditeurs seulement sont effectifs», a-t-il dit. La présidente du Syndicat professionnel du livre, Mme Radia Abed, a appelé à la création d'un observatoire national du livre et à la contribution des professionnels du livre au projet de loi sur le livre qui est en phase d'élaboration au niveau du ministère de la Culture. Pour sa part, la présidente de l'Association des libraires algériens, Mme Fatiha Soual, a appelé à accorder, outre la réalisation de recherches et d'études sur les traditions de lecture en Algérie, des facilités aux éditeurs en réduisant les charges, notamment lors de l'importation et l'exportation des ouvrages. Le représentant de l'Office national des droits d'auteur et droits connexes a estimé que le problème ne réside pas en des lois, mais en leur application, ajoutant que l'office «a pris une série de mesures en vue d'amender la loi relative aux droits d'auteur en adéquation avec les récentes évolutions pour une meilleure protection de la propriété intellectuelle et littéraire, notamment avec la propagation de l'utilisation d'Internet qui permet au lecteur de prendre connaissance des récentes publications sans toutefois les acquérir». Le représentant du Syndicat national des éditeurs de livres a, pour sa part, appelé à la mise en place d'une charte de déontologie de l'industrie du livre, en attendant la loi sur le livre, estimant qu'il est possible de se référer à l??uvre d'Alvaro Garzon pour le début d'une action de politique nationale du livre. Dans un message adressé aux participants, M. Garzon a affirmé que «l'Algérie recèle de grands moyens en matière d'édition (...) et une connaissance des domaines de production et de distribution du livre», ajoutant qu'elle deviendra un important pôle de traduction. Outre l'arabe, le livre a également été traduit en anglais, en français, en espagnol et en roumain.