Résumé de la 2e partie Mme John H. Curran et son amie Emily Grant Hutchings essayent un ouija, une planchette qui indique des lettres, qui indiquent, à leur tour, des messages que l?on croit communiqués par des «esprits». Les lettres se succèdent sans former de mots ; on arrive ensuite à avoir des mots, mais ils ne forment pas de suites cohérentes? Brusquement, le levier se met à vibrer sous la pression du doigt de Mme Curran. ? Note, note ! dit celle-ci à son amie. Mme Emily Grant épelle et note les mots, puis elle s?écrie : ? J?ai une phrase ! ? Une phrase ? Tu veux dire une suite cohérente ? ? Oui, écoute? Et elle lui lit cette phrase étonnante : «Je m?appelle Patience Worth.» ? Patience Worth ? Qui est Patience Worth ? D?où as-tu tiré ce nom ? ? Je ne sais pas ! Ce sont les lettres que tu as formées qui ont donné cette phrase ! La jeune femme enlève aussitôt son doigt du ouija. ? Moi ? Tu veux dire? ? Tu n?as fait qu?actionner le levier? Et les mots se sont inscrits ! ? Alors? Les deux femmes se regardent, effrayées. Elles sont en communication avec une «entité» qui s?exprime à travers le ouija ! Elles ont toutes les deux posé le bout du doigt sur le levier, mais il semble que la communication s?établit avec Mme Curran. D?ailleurs, les messages ultérieurs ? et ils seront très nombreux ? ne seront communiqués qu?en sa présence. ? Vas-y, dit Mme Grant, pose une question à l?entité ! ? Que veux-tu que je lui dise ? demande la jeune femme, effrayée. ? Demande-lui qui elle est ! ? Mais elle vient de me donner son nom? On sait que c?est une femme ! ? Dis-lui si elle est vivante ou morte ! En tremblant, Mme Curran pose le bout de son doigt sur la main de la planchette qui se met à vibrer. Son amie note fébrilement les lettres et bientôt elle forme des mots, puis une phrase : Patience Worth ne fait plus partie, depuis longtemps, du monde des vivants. Dans un autre message, elle dira que son époque est révolue depuis longtemps et que son monde n?est plus. ? Dites-nous qui vous êtes réellement ? demande Mme Curran. «Que vous importe ce que j?ai été ou ce que j?ai fait sur terre ? Je préfère vous parler de mon époque, vous décrire ce que sont et ce que font les gens !» La manette du ouija vibre et les lettres tombent l?une après l?autre. Des mots et des messages se forment. C?est une véritable correspondance qui s?établit entre deux femmes : une femme du XXe siècle et, comme on n?allait pas tarder à le découvrir, une autre du XVIIe siècle ! (à suivre...)