Résumé de 87e partie n Deux amies, Curan et Emily, s'amusent avec une planchette, censée les faire communiquer avec les esprits. Mais elles n'obtiennent que des mots isolés. Brusquement, le levier se met à vibrer, sous la pression du doigt de Mme Curan. — Note, note ! dit celle-ci à son amie. Mme Emily Grant épelle et note les mots, puis elle s'écrie : — J'ai une phrase ! — Une phrase, tu veux dire une suite cohérente ? — Oui, écoute… Et elle lui lit cette phrase étonnante : «Je m'appelle Patience Worth» — Patience Worth ? — oui, c'est ce qui est écrit ! — Qui est Patience Worth ? D'où as-tu tiré ce nom ? — Je ne sais pas ! Ce sont les lettres que tu as formées qui ont donné cette phrase ! La jeune femme enlève aussitôt son doigt du ouij-da. — Moi ? Tu veux dire… — Tu n'as fait qu'actionner le levier… Et les mots se sont inscrits ! — Alors… Les deux femmes se regardent, effrayées. Elles sont en communication avec une «entité» qui s'exprime à travers le ouij-da ! elles ont toutes les deux posé le bout du doigt sur le levier, mais il semble que la communication s'établit avec Mme Curan. D'ailleurs, les nombreux messages ultérieurs ne seront communiqués qu'en sa présence. — Vas-y, dit Mme Grant, pose une question à l'entité ! — Que veux-tu que je lui dise ? demande la jeune femme, effrayée. — demande-lui son identité ! — Mais elle vient de me donner son nom… On sait que c'est une femme ! — dis-lui si elle est vivante ou morte ! En tremblant, Mme Curan pose le bout de son doigt sur la main de la planchette qui se met à vibrer. Son amie note fébrilement les lettres et bientôt elle forme des mots, puis une phrase : Patience Worth ne fait plus partie, depuis longtemps, du monde des vivants. Dans un autre message, elle dira que son époque est passée depuis longtemps et que son monde n'est plus. — Dites-nous qui vous êtes réellement ? demande Mme Curan. — Que vous importe ce que j'ai été ou ce que j'ai fait sur terre ? Je préfère vous parler de mon époque, vous décrire ce que sont et ce que font les gens ! La manette du ouij-da va vibrer et les lettres tombent l'une après l'autre. Des mots et des messages se forment. — c'est extraordinaire ! C'est une véritable correspondance qui s'établit entre deux femmes : une femme du XXe siècle et, comme on n'allait pas tarder à le découvrir, une femme du XVIIe siècle ! (à suivre...)