Résumé de la 4e partie Les conversations avec Patience Worth s?intensifient. On apprend ainsi que l?«esprit» a vécu au XVIIe siècle et qu?il parle une langue archaïque? Si au début, l?amie de Mme Curran, Emily, est associée aux «conversations», les échanges, par la suite, ne s?effectuent qu?avec Mme Curran. Le ouija, la planchette de lettres par le biais de laquelle s?effectuent les échanges, ne vibre qu?en sa présence. Au fur et à mesure des communications, se dessine le personnage de Patience Worth. D?après son langage, elle semble avoir habité le nord de l?Angleterre. On pense aussi qu?elle résidait à la campagne, peut-être dans un château, à cause de ses références continuelles à la nature et aux travaux des champs, mais la ville ne lui est pas inconnue. Le personnage semble cultiver le mystère. Elle multiplie les formules sibyllines, les expressions mystérieuses et parle parfois en utilisant des paraboles. C?est ainsi qu?au tout début de la communication, quand Mme Curran lui demande d?où elle vient, elle répond : «Je viens d?au-delà les mers.» Une autre fois, elle dit : «Je suis comme le vent qui ne laisse aucune trace de son passage, mais souffle sans cesse, et pourtant, je suis aussi comme la pluie qui fait pousser le grain que tu moissonnes !» Dans certaines conversations avec des personnes de l?entourage de Mme Curran, elle se montre encore plus énigmatique. Dans l?ouvrage qu?il consacre à Patience Worth, Casper S. Yost cite un exemple de conversation. Mme Curran reçoit un ami médecin et son épouse. Le médecin, qui est un sceptique, ne croit pas aux esprits. Patience lui dit : ? Alors, tu voudrais qu?une autre oie soit plumée ? ? Le médecin : Sapristi, même la graisse ne manque pas ! ? Patience : Le dernier rôti a été assez arrosé quand il était à la broche. ? Le médecin : Je voudrais que vous lui demandiez comment elle s?y prend pour faire marcher l?indicateur sur la planchette afin d?épeler les mots. ? Patience : Une bonne cuisinière ne donne pas sa recette. ? Le médecin : Evidemment, elle nous prend pour des orgueilleux. Je crois qu?elle sera d?accord avec moi pour constater qu?on ne peut guère avancer si l?on n?a pas une bonne opinion de soi-même. ? Patience : Autant que l?âne aime son braiment ! ? La femme du médecin : Libre à vous de la pousser dans ses retranchements, moi, je ne bougerai pas ! ? Patience : Oh ! même la souris aura un petit grognement ! ? Mme Curran : Là ! Vous voyez, elle ne vous laissera pas en paix avant de vous avoir mis un peu sur le gril. Je me demande ce qu?elle a à vous dire. ? Patience : A-t-on jamais vu la mère poule se gonfler d?importance quand ses poussins vont nager ? Et ainsi de suite. (à suivre...)