Débarqué de l?Espérance de Tunis à 24 heures de la fermeture du dernier mercato d?hiver, Michael Eneramo, ce jeune espoir Nigérian de 19 ans, a, durant quelques mois seulement, réussi à faire sensation en devenant le redoutable attaquant des Rouge et Noir. Hier, non seulement son nom fut scandé dans les travées du stade Omar-Hamadi de Bologhine, mais, fait unique, c?est au 20-Août-55, à l?autre bout de la capitale, qu?Eneramo a été élevé au rang de héros, voire d?idole d?un autre club. Les supporters du CR Belouizdad ne se sont pas trompés, eux aussi, sur les qualités du joueur aux mensurations impressionnantes et à la technique bien affûtée. D?ailleurs, j?ai bien aimé ce petit billet signé H. B. dans Le Soir d?Algérie d?hier, qui évoquait l?idée de naturaliser Eneramo comme le font d?autres pays à travers le monde, à l?image de nos voisins tunisiens qui n?ont pas hésité à offrir la nationalité tunisienne à des joueurs comme Clayton ou Santos, deux Brésiliens d?origine, pour donner un plus à leur football et à leur sélection. Sans complexe aucun. A 19 ans, Eneramo a déjà le talent et la maturité des grands, alors que chez nous on continue de parler de «jeune» à 24 ans ou plus.En allant chercher cet illustre inconnu de Tunis, Saïd Allik, le président de l?USMA, a réussi son coup, même si Eneramo envisage de retourner à l?Espérance en décembre prochain. A moins que la direction de l?USMA ne parvienne à l?en dissuader en prévision de la prochaine Ligue des champions africaine où Michael sera d?un précieux apport.
