«L?avant-projet de loi sur la corruption permettra à l?Algérie de se mettre en conformité avec les dispositions de la convention des Nations unies et d?enrichir l?arsenal juridique déjà existant pour une meilleure prévention contre ce fléau.» C?est ce qu?a indiqué le magistrat et membre de la cellule de renseignement financier, Abdelkrim Djaadi, ce matin sur les ondes de la Chaîne III. Ayant participé à l?élaboration de l?avant-projet en question, M. Djaadi indiquera que le nouveau code prévoit de lourdes peines contre toute tentative de corruption. Cependant, il préférera parler de prévention, «puisqu?elle est une étape importante dans le processus de lutte». A cet effet, il indiquera que des procédures appropriées seront prises pour sélectionner et former des personnes appelées à occuper des postes publics considérés comme particulièrement exposés à la corruption. Ces derniers devront bénéficier d?un programme d?éducation et de formation alors que le traitement de leurs indemnités sera pris très au sérieux afin de les mettre à l?abri. Ces mesures de prévention, relatives au secteur public, toucheront aussi au système de recrutement de fonctionnaires et à la gestion de leur carrière. «Ainsi, les critères de recrutement devront être plus transparents, se basant essentiellement sur le mérite et l?aptitude. Le fonctionnaire public sera également soumis, par voie réglementaire, à l?obligation de déclaration de patrimoine. Certes, cela existe depuis longtemps, mais nombreuses sont les personnes qui ont usé de subterfuges pour ne pas déclarer leur patrimoine réel.» La passation de marchés publics est aussi un terrain où la corruption a déployé ses tentacules. Selon M. Djaadi, le projet de loi dans son article 5 stipule clairement qu?il est impératif de diffuser l?information concernant les procédures de passation de marchés publics ainsi que l?établissement préalable des conditions de participation et de sélection.