Projet Ce devait être, à l?origine, un ensemble structuré abritant un centre d?affaires, des bureaux, des locaux commerciaux et 156 logements «high standing». C?est vers le milieu des années quatre-vingt-dix que la Cnep décida de réaliser, dans un endroit stratégique de la ville de Sétif, dans l?enceinte même du parc d?attractions, un projet avant-gardiste baptisé El-Aâli. L?on avait annoncé à l?époque que l?immeuble à l?architecture futuriste, implanté sur une surface de 25 000m2, constitué de deux blocs jumeaux de 18 étages ainsi que d?un parking souterrain d?une superficie de 12 000 m2, était l?aboutissement d?un «brain storming» qui regroupait les autorités locales, la Cnep et les opérateurs économiques de la place. Il est vrai que vers 1996, en dépit des coups de boutoir terroristes qui accaparaient l?attention et l?énergie des représentants locaux des pouvoirs publics, la ville de Sétif connaissait une formidable expansion et les opérateurs économiques qui y activaient, rivalisaient de vitalité dans le but avoué de faire de la cité de Aïn el-Fouara, chef-lieu de la seconde wilaya du pays de par le nombre d?habitants, un pôle régional sur le triple plan économique, social et culturel. Les travaux furent lancés en 1998, et confiés à la Société des travaux de la wilaya de Sétif (Stws), dissoute depuis, puis à un pool d?entreprises privées. La réception du projet, «clés en main», devait contractuellement intervenir en 2001. Malheureusement, plus de deux années après l?achèvement de la superstructure en béton, la phénoménale carcasse grise, visible à des kilomètres à la ronde, offre le navrant spectacle d?un projet à l?abandon. Cela conduit tout naturellement à s?interroger sur ce gâchis et sur la qualité, voire le sérieux de la maturation d?un projet aussi coûteux et un gros point d?interrogation subsiste quant à la destination finale de l?immeuble El-Aâli. La rumeur, toujours prompte à prendre le relais lorsque les responsables tergiversent à communiquer, évoque la vente de la bâtisse à une société turque qui envisage de la transformer en hôtel 5 étoiles, la cession à un cartel financier international, la vente au plus offrant et même sa conversion en logements promotionnels. Pour l?heure, évidemment, tout cela n?est que conjectures?