L'imposante structure (deux tours de 18 étages), située au cœur de la capitale des Hauts-Plateaux, a suscité l'intérêt de trois sociétés étrangères. Canadiens, Saoudiens et Coréens veulent, selon certains indiscrétions, investir dans ce projet plus de 1,2 milliard de dinars. La séance publique d'ouverture des plis, qui s'est déroulée le 28 mars dernier au siège de la CNEP de Sétif (propriétaire de la bâtisse), a été, nous dit-on, empreinte d'une grande transparence. Les entreprises, qui sont en lice pour l'acquisition de cet important édifice, jouxtant le parc d'attractions, implanté entre les sièges de la municipalité et de la wilaya, comptent faire de l'espace de 39 977 m², soit un centre d'affaires ou des logements haut standing. Selon certaines sources, les Coréens proposent des logements et hôtels-appartements, alors que les Saoudiens préconisent un minicomplexe et des logements haut de gamme. La démarche des Canadiens est, nous dit-on, différente des autres soumissionnaires. D'après la même source, ces derniers ambitionnent de réaliser sur une tour un grand complexe hôtelier qui fait cruellement défaut à l'une des plus importantes villes du pays et, sur l'autre, un centre multidisciplinaire composé de restaurants, d'une salle de conférences, de locaux commerciaux, d'agences bancaires et d'assurances, de bureaux, des salles de cinéma, qui ont été rayées du paysage culturel de l'antique sitifis. Cette deuxième option est appréciée par les Sétifiens qui ont de tout temps formulé des réserves au sujet de l'implantation d'une cité à usage d'habitation sur une des artères principales de la cité. L'on apprend, par ailleurs, que la CNEP entamera dans les prochains jours des négociations techniques et financières avec les postulants. Pour rappel, l'infrastructure sus-nommée, qui a fait couler beaucoup d'encre, a été conçue initialement pour abriter 156 logements promotionnels. L'idée n'a pas été du goût des habitants et de l'ex-wali, qui n'ont pas vu d'un bon œil la réalisation de logements en face du siège de la wilaya. Comme le parc hôtelier de Sétif ne répondait et ne répond toujours pas à la forte demande, la reconversion d'El Ali en hôtel classé s'imposait. Sollicité, le propriétaire (CNEP) ne trouva aucun inconvénient. Le bureau d'études, chargé de l'opération, émet un avis favorable sur la faisabilité de la transformation. Ainsi, les logements se sont transformés en 200 chambres, 10 duplex et 75 suites. Les deux sous-sol, aménagés en parking, peuvent, selon la même étude, contenir plus de 450 véhicules. En somme, El Ali, une fois mis en exploitation, est en mesure de créer, nous dit-on, plus de 400 emplois directs, offrira en sus une importante valeur ajoutée à Sétif, la capitale d'un bassin de 5 millions d'habitants.